7 IRM Breaking News #26 : Spécial metal - Pelican, Jesu, A Storm Of Light, Touche Amore, etc.

L’été touche à sa fin et le climat se gâte dans notre fil news, orages d’électricité et nuages de plomb au programme de cette livraison spéciale "gros son".


1. A Storm Of Light (post-metal apocalyptique)

Désormais trio, A Storm Of Light prône l’anéantissement par le feu nourri de la batterie et le déluge des riffs heavy sur les deux premiers extraits de Nations To Flames, à paraître le 17 septembre chez Southern Lord. Les Brooklynites qu’on avait découverts par le biais d’un split post-apocalyptique avec Nadja se seraient enfin "trouvés" sur ce quatrième opus, plus sombre, urgent et noisy comme vous pouvez l’entendre :



2. Jesu (shoegaze pesant)

Metal autant que peut l’être une chanson dédiée à l’épuisant bonheur d’être jeune papa, Homesick ouvre avec autant de ferveur mélodique que de pesanteur rythmique le prochain album de Jesu. Seul aux manettes à l’exception des 17 minutes de The Great Leveller bénéficiant de l’orchestre de poche du violoniste italien Nicola Manzan aka Bologna Violenta, Justin K. Broadrick renouerait-il sur Everyday I Get Closer To The Light From Which I Came avec l’équilibre du parfait Conqueror  ? Réponse le 23 septembre chez Avalanche Recordings.



3. Nadja & Vampillia (chamber-doom vaporeux)

Auto-remixer son album pour en faire quelque chose de neuf et même supérieur à l’original, on ne voit pas ça souvent mais c’est pourtant ce que sont parvenus à faire Nadja et Vampillia avec cette version 2.0 de The Primitive World remarqué l’an dernier dans nos pages. Les instrus lo-fi au piano qui encadraient le disque ont disparu, l’emphatique Northern Lights s’est transformé en un Aurora plus éthéré, et c’est finalement autour de l’imposant Icelight affiné à l’aune de ces guitares liquéfiées devenues en l’espace d’une année la nouvelle patte d’Aidan Baker que The Perect World s’est subtilement reconstruit.

Résultat, un disque moins explosif peut-être mais nettement plus homogène et mieux produit, sans aucune perte de terrain sur la puissance et l’émotion dégagées par son prédécesseur, du lyrisme post-classique de Wartult à la poignante introspection finale de Krault en passant par le crescendo tragique et saturé du superbe inédit Avalanche :



4. Pelican (instrus orageux)

Rapidement évoqué ici entre deux cercles russes, Forever Becoming pourrait bien réconcilier les deux catégories de fans de Pelican, ceux du post-metal atmosphérique des débuts aux longues progressions plombées et ceux des derniers albums plus secs et frontaux. C’est en tout cas ce que laisse penser l’épuré Immutable Dusk pile à la croisée des chemins, et quand on aime les deux la nouvelle ne peut être que bonne :


D’autant que pour nous conforter dans cette belle impression, l’écurie The Mylene Sheath basée à Athens renchérit ces jours-ci avec le 7" Deny The Absolute/The Truce dont voici la face-A aussi classe que tempétueuse, également au tracklisting de l’album que Southern Lord publiera quant à lui le 15 octobre :



5. Primitive Man (doom reptilien)

Fort du beau succès critique dont bénéficie son premier album Scorn publié en début d’année par Throatruiner et déjà vanté ici même pour sa noirceur malsaine et brute de décoffrage, le trio de Denver (qui avait entre-temps repris Portishead sur EP en mode abrasif et hanté) débarque chez Relapse et nous rajoute une couche de son doom poisseux et larsenisant aux vagues accents sludge ou black metal en ressortant le disque complété de trois inédits.

Lifetime crache sa hargne au ralenti comme un démon aspergé d’eau bénite exsuderait son dernier râle avant de reprendre du poil de la bête (à cornes) batterie à l’appui, Innard$ bourdonne tel un essaim d’insectes décrépis et farfouille dans les entrailles d’un ampli moribond, et I Am Above You obscurcit encore les nuages avec son growl funeste sur fond de riffs déliquescents et de roulements martiaux, autant dire que c’est toujours aussi glauque et donc toujours aussi bon :



6. Touche Amore (hardcore/screamo lapidaire)

Is Survived By, le nouvel opus des hardcoreux californiens de Touch Amore, sortira le 24 septembre prochain en LP et CD sur Deathwish Inc. L’album est en pré-commande en France via Throatruiner Records à cette adresse.

Un premier extrait, Just Exist, en écoute :



7. Wolvserpent (élégies animistes)

Toujours aussi ambitieux dans cette mixture de doom mystique, de dark folk élégiaque et de black menaçant dont les crescendos cinématographiques flirtent régulièrement avec la barre des 20 minutes, le duo de Boise, Idaho rejoint lui aussi les rangs de Relapse avec Perigea Antahkarana. Une troisième sortie en 5 ans qui verra le jour le 17 septembre et s’annonce pour le moins épique à en juger par l’impressionnant In Mirrors Of Water, nouveau chef-d’oeuvre hors-format à la beauté viciée :


A noter que les démos ayant servi à la genèse de ce nouvel opus sont toujours en écoute ici et téléchargeables sur le site officiel de Blake Green et Brittany McConnell.



Photo : Pelican.
Rédacteurs : Rabbit (1, 2, 3, 4, 5, 7), Nono (6).



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