Caché derrière l’étiquette de Tooms, le producteur melbournais Sam Gill publiait en cette première moitié d’année un EP empli d’optimisme et de nappes synthétiques idéales pour s’abandonner dans les bras de Morphée.

Le rêve, c’est probablement la première chose qui vient à l’esprit à l’issue de l’écoute de Simple Tactics. Si l’écoute de ce disque peut conduire à un somme, il convient de faire la part des choses. Réussir à apaiser l’auditeur en le plongeant dans ses songes n’est pas une mince affaire et y parvenir avec autant d’aisance que le fait Tooms sur cet EP mérite d’être reconnu à sa juste valeur.

Trois ans après un EP éponyme déjà paru sur l’ambitieux catalogue du label Bossman Records, c’est à nouveau sur un format court que Tooms nous propose ses couches hypnotiques délectables. De Cop, dont les effets didgeridesques nous rappellent immédiatement l’origine de son auteur, à la montée en puissance du très exalté Staring Back, en passant par l’onirisme de Pray, on ne pourra ressortir de cette écoute que dans un relatif état second.

A mi-chemin entre le shoegaze et l’ambient, l’univers de Sam Gill pourrait être résumé, en se mouillant un petit peu, à une fusion de la luminosité glissante de Slowdive, des nappes oniriques de Boards of Canada et de la candeur de Sun Glitters. Un vaste menu dont la consommation des mets tiendra, à n’en pas douter, toutes ses promesses.