On reparle de l’Anglais Chris Weeks et de son alter-ego Kingbastard dans la foulée des excellents The Glass Ceiling et Double Agents avec deux nouveaux EPs qui ont pour point commun leur format immersif tout en progression atmosphérique : une piste unique de très exactement 20 minutes.

Comme son nom l’indique, Beyond the Glass Ceiling prolonge les rêveries électro-acoustiques de The Glass Ceiling avec un accent tout particulier sur les textures, faites d’interférences magnétiques, de signaux radio d’une autre dimension et d’oscillations organiques, un tapis mouvant sur lequel le musicien déroule avec une lenteur consommée les arpèges oniriques voire presque féériques des claviers, laissant place par moments à des plages beaucoup plus abstraites qui semblent déconstruire et réassembler sens dessus dessous les instrumentaux de l’EP précédent :

Quant à Understanding an Invisible World, étonnamment ambient pour Kingbastard dans son premier tiers tout en drones fantasmagoriques et samples de voix déformées, il ne lâche vraiment les pulsations stellaires qu’à l’approche de la 7e minute, un climax rythmique qui se dissout bien vite dans l’éther classical ambient d’une seconde moitié de morceau en quête de sérénité... du nouveau, et du beau, dans la galaxie du plus grand beatmaker d’outre-Manche depuis Autechre :