Sélection EPs - février/mars 2018

"Plus c’est long plus c’est bon", voilà un aphorisme que l’on a choisi de bannir le temps de cet article et à l’écoute de ces 32 délicieuses miniatures de fin d’hiver plébiscitées avec quelques semaines de retard par notre rédaction, l’amour du court sur pattes mais vaste dans la tête, du concis qui dit tout en moins de 20 minutes et des claques en 5 ou 7 titres ne devrait plus vous épargner bien longtemps.




- Beans - Nights Without Smiles


Capuche de mage vaudou de galerie d’art contemporain sur le museau, le MC d’Antipop Consortium offre à notre label clermontois favori, Hello.L.A., une série de mixtures alchimiques étranges et hypnotiques où le free jazz change l’underground rap en or et vice-versa. Encore plus avant-gardiste que son crew électro-hip-hop à ses grandes heures chez Warp, Nights Without Smiles perpétue le goût du New-Yorkais pour l’abstraction vocale (Sax Mallets, Earths) mais même lorsqu’il laisse de l’espace au saxo de Diamond Terrifer sur
les instrus Outer Implosion et 7 In 8, Beans réussit le tour de force de conserver sa patte, faite de déconstruction des beats, de futurisme tribal et de chaos maximaliste.


(Rabbit)




- Black Monologs - Hallucinations


Psychopop et Mhaze remettent le couvert et près de deux ans après le cauchemardé blood_ballads leur mixture de drumming lo-fi, de néo-kraut halluciné, de piano spectral et d’abstractionnisme psyché, même en format très très court de 3 morceaux pour même pas 9 minutes, fait une nouvelle fois honneur dans toute sa dimension tribale et hypnotique au beatmaking noisy que le patron Damien impose depuis quelques années au génial label I Had An Accident.


(Rabbit)




- Luke Sick & Damien - Strike the Clutch


Luke Sick lâche Brycon (et le Grand Killa Con) ou Eons One (et Grand Invincible) pour s’acoquiner avec Damien (et I Had An Accident), le résultat est ce Strike The Clutch où l’emcee traîne son flow dur assez admirablement sur des productions signées Damien qui quand à lui arrive à créer 4 vignettes en clair-obscur où rien n’est superflu. On pense à Billy Woods et dans nos bouches, c’est un putain de compliment !


(Spoutnik)




- Brycon - Pergola


Brycon, justement, si une pergola protège du soleil, celle du beatmaker ricain nous irradie, et comme à l’accoutumée après False Friends, Brycon plante un décor à la fois cool et addictif pour ce voyage de 7 titres en plein cagnard californien. Même si le côté lo-fi est ouvertement revendiqué, le génie du gars repose sur le rendu global de son travail qui devient presque visuel, palpable et tellement stimulant, dingue et dynamique. La beat-tape parfaite pour s’évader !


(Spoutnik)




- Camoflauge Monk - Trgovac Umjetninama


Comme à l’accoutumée, le label allemand FXCK RXP nous déniche pépite sur pépite, ici c’est au tour du producteur Camoflauge Monk qui commence à avoir l’exposition qu’il mérite après avoir traîné avec les cliques respectives de Westside Gunn et Tha God Fahim. Ça tombe bien, la joyeuse troupe est presque au complet sur les 4 titres d’un Trgovac Umjetninama tendu comme une laisse de cane corso.


(Spoutnik)




- D.Boy - Revanche Part. 1 : Irma


Rassurez-vous Madame Bourdelle, c’est français, c’est du trap français (trap, mais pas que) ! Les flows sont athlétiques, les mitraillettes chargées à bloc et puis y’a ce "tu vas te bernarddelavillardier" et rien que pour ça, on prend !


(Spoutnik)




- Damien - Diagnosis


Pour sa dernière cassette en date, le taulier d’IHAA dont on parlait plus haut balance deux nouvelles suites de drumming acéré aux textures irradiées, pétries de tension cinématographique et de noirceur fantasmagorique mais pourtant émaillées d’enclaves presque méditatives, surtout en face B dont l’entame au piano jazzy laisse place après un break abstract quelque peu anxiogène à un final aux pianotages et synthés insidieusement infusés de fatalisme et de mélancolie. Grand !


(Rabbit)




- Deathwave International - Here Be Wolves


Moitié des géniaux Fucked Up Beat, Eddie Palmer aka Studio Noir lançait l’an dernier un nouveau projet au côté d’un certain Jamarr Mays. Quelques mois après l’album North et toujours en libre téléchargement, Deathwave International en remet une couche dans la dystopie technoïde aux accents paradoxalement hédonistes (Here Be Wolves, Panic Is A Man’s Best Friend). Si le résultat s’avère plus "mineur" qu’avec le duo susnommé, de beaux restes (y compris jazzy sur You Can Never Go Home Again) témoignent toujours du talent de l’Américain pour les télescopages futuro-abstract oniriques, ici en mode synthwave (Watchtower Motherfucker, The Monolith Of Future Fiction) ou presque trip-hop (Post Conspiracy Myths, Who Are You ?).


(Rabbit)




- Stella Donnelly - Thrush Metal


Bon, là, on triche un peu parce que les plus pointus d’entre vous écoutent peut-être son EP, sorti en Australie et en Nouvelle-Zélande en février 2017, depuis longtemps, mais nous n’avons pas pu résister, pour la sortie internationale de celui-ci, agrémentée d’un titre supplémentaire, à l’envie de vous parler de cette jeune prodige australienne du folk-rock, dont la puissance et la franchise des textes fait effet d’un bon gros coup de pied dans la fourmilière, nous envoyant au tapis en six chansons d’une sincérité et d’une brutalité rafraîchissantes. Si le fond voix+guitare reste assez classique, ces textes, associés à sa voix d’une clarté et d’une puissance incontestables, en font une incontournable chez les chanteuses solo du moment.


(lloyd_cf)




- Epic Beard Men - Season 1


Des années que Sage Francis et B. Dolan se tournent autour à coups de featurings et de tournées communes, mais il aura fallu attendre 2018 pour qu’un véritable projet de duo voit le jour ! Verdict : c’est bonnard ! Ça fait bouger la tête et le reste sans interruption sur les 12 pistes (merci les bonus) de cet Epic Beard Men, on pense fatalement aux Run the Jewels, mais la variété des productions et la folie des deux emcees font la différence. Est-ce que Season 1 signifierait qu’une Season 2 est à venir ? Ce serait génial !


(Spoutnik)




- Février - s/t


"L’important c’est ce que provoque cette poignée de morceaux tout à la fois pelés et intenses, ténus et débordants, simples en apparence mais recherchés dans leur construction. Du Rosa Celeste inaugural au bien nommé Hate final, ils électrisent l’épiderme et on s’y sent irrémédiablement bien."


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(leoluce)




- Roel Funcken - Large Magellanic Cloud


Le Néerlandais moitié de Funckarma excelle dans le genre d’IDM à la mélancolie flexible et caoutchoutée qu’ont popularisée ses aînés - et bons amis - de Plaid à la fin des années 90 chez Warp. Avec ses 7 instrumentaux aux mélodies pastel, aux distos oniriques et aux arythmies savamment ludiques (le tristounet Spawkings et l’enchanteur Cober Blue en tête) qui n’hésitent pas à se faire plus sombres et décadents à l’occasion (Usaine Bine, Gross Crazox), Large Magellanic Cloud dédié à la galaxie satellite du même nom en est l’une des plus belles illustrations à ce jour.


(Rabbit)




- Helluvah - Echo Valley


"Musicalement, le virage électro pris sur Long Distance Runner se poursuit, avec en plus une pointe synth-pop savoureuse. La Fête se révèle terriblement accrocheur tout en se bonifiant au fil des écoutes. C’est sûr, le temps où Helluvah nous décevra n’est pas encore arrivé, car la suite se révèle tout aussi efficace."


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(Spydermonkey)




- Jakprogresso - Energy Exorcist


On ne présente plus Jakprogresso qui en 2018 en plus de lâcher des prod’ pour Boxguts ou Pruven nous régale aussi de son flow rauque et malade sur les 7 titres de cet Energy Exorcist hypnotiquement malsain et sataniquement magique. Les ambiances obscures et énigmatiques tranchent parfaitement avec le verbe rentre-dedans du New-Yorkais, tellement que cela donnerait presque envie de démarrer sa tronçonneuse pour fêter ça !


(Spoutnik)




- JK Flesh - PI04 [π04]


Étonnamment techno depuis quelques sorties, le dernier avatar en date de l’Anglais Justin K Broadrick embrasse totalement l’influence en question sur ce PI04 [π04] binaire dans ses rythmiques mais toujours fuligineux et malsain à souhait dans ses atmosphères de décrépitude fantomatiques et saturées. Mentions à un PI04.3 qui flirte sans avoir l’air d’y toucher avec la grande époque de Plastikman et surtout au déliquescent et corrosif PI04.2.


(Rabbit)




- Kelpe - Boiling, Steaming and Poaching


Drôle de mue pour le Londonien habitué d’une électronica glitchy et syncopée puisque ce nouvel EP de Kel McKeown fait la part belle aux synthés désuets d’un futur révolu (Carillon Chimes) et au néo-classique lo-fi et nostalgique d’un piano marqué par les ans (01 06 1972 - 18 01 2016) doublé de carillons d’un autre temps (Maroon Bells Variation) ou de spleen rétro-futuriste à la Blade Runner (les reflux saturés de Tomato Day), dans une veine volontiers bucolique (Maybe You’re Right et son background de loops de chants d’oiseaux) voire un brin psyché à la façon du Bibio des débuts (Sand In Your Craw).


(Rabbit)




- KILLVEIN - POLTERGEIST EP


Habitué à des ambiances plus suaves et toxiques, KILLVEIN aka Yung Jooj (pour les gens qui suivent) pose là une courte pièce de trap pachydermique et malsain en direct du dance-floor du club le plus crade de Pandémonium ! Un coup à décorner Belzébuth !


(Spoutnik)




- Kingbastard - Double Agents


En attendant la suite électro-acoustique scintillante et baroque du génial Glass Ceiling qu’il publiera le mois-prochain sous son vrai patronyme et l’EP We Are the Ones & Zeros qui associera les 4 titres de ce Double Agents à deux inédits pour le label Odd John fin mai, on se régale d’ores et déjà avec cette nouvelle autoproduction de l’Anglais Chris Weeks, joyau hautement paranoïaque d’IDM downtempo aux intrigantes méditations cyber-organiques qui doit finalement autant à Massive Attack qu’à Autechre ou même à Ligeti pour ses hybrides de syncopations trip-hop aux effluves de lumière noire (Novichok), d’abstractions angoissées gravées sur circuits imprimés (There is No Method, Only Madness) et autres chorales d’âmes damnées perdues dans la machine (Surveillance). Quant au final Someone Is Lying, il nous gratifie de 6 minutes et demie d’une montée en tension dark techno ultra-dense et viciée que n’aurait pas reniée le label Stroboscopic Artefacts.


(Rabbit)




- KLS - Powerviolence


Un disque de moins de 4 minutes qui en paraît beaucoup plus, compte tenu de l’épreuve qu’il nous propose (à moins que ce ne soit le plaisir masochiste qui se décuple) : 6 brûlots de noisecore avec la violence épileptique pour seul fil rouge. Si tant est qu’il y ait vraiment un lien entre les morceaux, et même de liens au sein même des morceaux, les Catalans semblant fermement vouloir envoyer promener le grind à riffs. La répétition, qu’ils doivent penser aussi chiante que les telenovelas, ne fait pas partie de leur vocabulaire. Moins de 4 minutes, c’est ce qu’il leur faut pour nous faire dévaler la Rambla à coups de pieds aux fesses.


(Riton)




- Koncept Jack$on - Tale Of The Mutant Root


La Mutant Academy, c’est ewonee., Fly Anakin, Henny L.O., Big Kahuna O.G., une poignée d’autres rappeurs virginiens, mais c’est aussi Koncept Jack$on ! Tale Of The Mutant Root reprend les même ingrédients que Chapel Drive et Panama Plus, c’est à dire l’envie d’étaler sa classe et de régaler à coup d’ambiances cool tout en gardant le couteau entre les dents.


(Spoutnik)




- Mikael Lind - Three Piano Pieces


Conformément à son titre, Three Piano Pieces, sorti pour célébrer le Piano Day 2018, s’adresse avant tout aux amateurs de néo-classique. Avec sobriété, Mikael Lind nous offre trois morceaux chargés d’émotions où une belle mélancolie règne sur tout autre sentiment. Si cet EP ne respire pas particulièrement la joie de vivre, il n’en demeure pas moins lumineux.


(Spydermonkey)




- Brandon Locher - EP1


"Première sortie solo de Brandon Locher (Stage Hands, The Meets), EP1 témoigne dès l’emballant Medium Frequency, avec sa musique de chambre kosmische et carillonnante que vient zébrer de dissonances cacochymes un drôle de saxo abstrait, d’un goût pour les mélanges aussi improbables qu’exaltants et hauts en couleur."


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(Rabbit)




- Low Pass Filter - Low Pass Filter


Prenez Dlght et Peow Beow dont on parlait ici (avec un EP, déjà), ajoutez-y un rappeur/chanteur également français de son état (Bart Transat) et vous obtenez Low Pass Filter, qui explore sur fond de chill-rap syncopé et jazzy (Adèle), de techno-hip-hop organique (Astride, Aurore) et de tout ce qui se trouve entre les deux (Daphnée, Emma) les paradoxes de nos vies ultra-connectées où règnent confusion des sens, ennui existentiel que trompe une superficielle obsession pour le luxe et l’argent des autres (Felicia), angoisse de perdre son identité ou encore les sentiments et responsabilités que l’on fuit sur Tinder (Anna et ses références décalées à Cloclo).


(Rabbit)




- Marjen - Dirge


Le Canadien donne dans le même genre de minimalisme au cordeau et d’ambiances claires-obscures qu’avec l’excellent Waldo the Bird is Dead offert à notre compil IRMxTP en novembre dernier sur les 7 titres à la fois cristallins et rampants de ce Dirge, où s’invitent le rappeur Skizza et la voix nu-soul d’une certaine Bex. Et en plus c’est sorti le jour de mon anniversaire... cadeau, quoi.


(Rabbit)




- Mia Vita Violenta - Grey Seas


"Disloquée, désarticulée mais toujours cohérente, ménageant de très belles enclaves apaisées où la mer d’huile n’endort jamais et se déchaîne en vagues grondantes en un clin d’œil, la musique de Mia Vita Violenta n’a jamais paru si équilibrée : ses changements inopinés de densité et de trajectoires maintiennent l’auditeur sur le qui-vive, ce qui lui permet de saisir les nombreux détails habillant les morceaux (entre autres, Rise et son travail sur les voix, l’ouverture iconoclaste de Bipola ou encore le shoegaze amer de Submerge)."


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(leoluce)




- Alexandre Navarro - Imaginations


"Entre rêve éveillé hanté par une déliquescence annoncée (All My Dub) et modulations aussi décontractées que rugueuses (Au Bord De Toi), sans occulter le minimalisme candide d’une mélodie dégagée de sa moelle (Rêve d’Orient) et les mouvements de rubans aériens rappelant plus que jamais Boards of Canada (Hexagone), Alexandre Navarro nous gâte et ajoute surtout un élément cohérent à une discographie qui se mérite."


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(Elnorton)




- No Joy / Sonic Boom - No Joy / Sonic Boom


Le temps d’une collaboration virtuelle à quatre mains entre Jasamine White-Gluz et l’ex-Spacemen 3 Pete Kember, on retrouve le goût des grands espaces soniques et bruyants de la première et le minimaliste répétitif du second sur quatre titres s’écartant largement du shoegaze que No Joy avait pris l’habitude de nous proposer, louvoyant entre sonorités dansantes et électroniques et expérimentation radicale, sans jamais sombrer dans les affres de la difficulté d’écoute. Le résultat est un EP extrêmement psychédélique, qui n’oublie pas de prendre son temps (le premier morceau dure 11 minutes, tout de même) sans jamais ennuyer l’auditeur.


(lloyd_cf)




- Pjusk - Sakne Verda


Après l’impressionnisme géométrique de Syklus, le duo norvégien livre un second EP de collaborations en mode dub-ambient craquelant, s’entourant cette fois d’une Anne Garner à la voix toujours aussi pénétrante et envoûtante même triturée par Porya Hatami (Kviskra), du génial tokyoïte Yui Onodera (sur le très deep Bontelabo) auquel rendait déjà hommage en 2016 un titre ambient-techno du court-format Shibuya, et de leur compatriote Tortusa pour un Attende rêveur et polaire à souhait. Une bande-son idéale en somme pour la fonte des glaces et l’immersion forcée qui nous attend.


(Rabbit)




- PremRock & Fresh Kils - Poet’s Payday


Deux ans après Leave in Tact, PremRock et Fresh Kils rechaussent les crampons pour un Poet’s Payday qui même court sonne incroyablement varié grâce aux invités de grande classe mais surtout grâce aux productions de Fresh Kils qui nous montre là toute la palette de son génie !


(Spoutnik)




- S.hel - Lucid EP


Jouant les équilibristes entre electronica et néo-classique, S.hel s’inspire de ses compatriotes Valgeir Sigurðsson ou encore Ólafur Arnalds sans pour autant se contenter d’un simple mimétisme. Ainsi, si la place du piano est prépondérante, il est accompagné de soundscapes soignés, rendant ce Lucid EP nettement plus personnel. Avec ce premier EP, S.hel s’inscrit donc dans cette scène islandaise de compositeurs / producteurs prometteurs (Án, Snorri Hallgrímsson...).


(Spydermonkey)




- Subsea - Bleak Heath


Dans l’ensemble, Jim Grundy nous a souvent davantage emballés par le passé qu’avec ce Black Heath hésitant entre électro-acoustique baroque (Mariana), ambient hypnagogique (Unrise), techno percussive (Sleet) et downtempo organique (The Archway Collapsing). Mais les 7 minutes enivrantes du superbe Bones, initialement enregistré pour le 8e volet de notre compil hommage à Twin Peaks l’an dernier et à la production ici retravaillée pour mettre en avant l’onirisme et la sensation d’irréalité qui émanent de ce bijou, auraient suffi à elles seules à assurer à l’Australien une place de choix dans ce bilan.


(Rabbit)




- Tendinite - EP1


"Formé dans les coteaux rémois en 2016, Tendinite synthétise sur la ligne d’arrivée le meilleur des sixties et seventies avec une touche de modernité. Le trio témoigne d’un rock’n’roll sauvage introduit par cinq compositions défoulantes. Garage pour la forme, streetpunk dans l’exécution, la formation tient la foulée mieux qu’un sportif dopé. Ses riffs dansants et ses gimmicks mélodiques évitent la foulure dans une avalanche de distorsions psychotique."


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(Baron Nichts)




Notre playlist EPs de février/mars en 20 titres