Top albums - novembre 2020

Comme de coutume et comme le veut une actualité des sorties traditionnellement moins chargée en décembre, on en termine avec nos tops mensuels 2020 sur cette sélection de novembre qu’on espère riche en découvertes. Rendez-vous dans les jours qui viennent pour nos premières salves de bilans annuels, lesquels pour leur part ne manqueront pas de prendre en considération, contrairement à certains de nos camarades qui semblent vouloir jouer de plus en plus tôt chaque année à qui dégainera le premier, les sorties de ce dernier mois de l’année.




Nos albums de novembre



1. Konejo - Snapping Back In

"Des samples de cordes entêtants sur Burning Bridges, soutenus par une voix contemplative, à la délicieuse ritournelle mélancolique de Here In The Dark, en passant par d’innombrables sommets parmi lesquels Wandering on the Edge et son piano en contrepoint, les chœurs évanescents et renversants derrière les beats mécaniques de Unravelling Fate, le sample de basse du Melody Nelson de Serge Gainsbourg façon Portishead sur le remix de Karmacoma à l’occasion d’un Long Distance Backstabber faisant la part belle aux abstractions, les constructions à tiroirs autour d’un gimmick au piano entêtant d’un Neglect ravivant la tension suggérée des morceaux les plus en retenue de DJ Shadow, les cordes transcendantes et rythmiques fascinantes d’un Two-Faced aux influences trip-hop, témoin de l’ambition de cet album, ou encore l’alléchante austérité de Down Memory Lane, l’immersion est totale d’une extrémité à l’autre du disque.
Croisement inespéré entre les univers de Rob Dougan, U.N.K.L.E. et, évidemment, Ennio Morricone, Snapping Back In constitue une heureuse surprise, l’abstract hip-hop cinématographique et hanté de Konejo s’avérant aussi riche qu’ambitieux."

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(Elnorton)


2. Quakers - II - The Next Wave

C’était sûr, l’album sorti en septembre, composé de 50 vignettes éclectiques, n’était qu’une fausse piste. Une beat-tape. Le vrai album, le voilà. Huit ans après l’éponyme, II - The Next Wave reprend les affaires là où le clan les avait laissées. Le patchwork hip hop s’agrandit. Les trois producteurs, Fuzzface (AKA Geoff Barrow, autrement dit Portishead, Beak> et un tas d’excellents albums produits ces vingt dernières années), 7-Stu-7 et Katalyst ont le sens du cut-up virevoltant, de la transition brutale. Il ne faut pas s’attacher trop longtemps à une instru, elle va très vite laisser place à une autre, tout aussi séduisante et éphémère. Et à chaque rupture, une étincelle, ça brille ! Quelques secondes s’écoulent et ça y est, la tête oscille d’avant en arrière. C’est ça, Quakers, une succession infinie de samples au groove imparable. Et comme pour le premier opus, celui-ci est jonché d’invités de luxe au micro. Cette fois-ci, plus besoin de Myspace pour recruter ses MCs. Quakers s’est fait une réputation dans le milieu et la fine fleur du rap indé vient toquer à la porte. Jeremiah Jae, Jonwayne, Nolan The Ninja, Phat Kat et j’en passe, au service d’un hip hop sans artifice, brut, authentique. Entre tradition gangsta et électro-rap indé, Quakers ne risque jamais la faute de goût. Un album qui nous tiendra bien encore une demi-douzaine d’années !

(Le Crapaud)


3. The Fucked Up Beat - Rust Belt (2020)

Le projet des ex Cloudwarmer fut tellement productif pour les deux New-Yorkais que leurs enregistrements de la décennie écoulée n’ont pas encore tous vu la lumière du jour. Après deux albums dans notre bilan de l’été, cela restait néanmoins une surprise de retrouver début novembre Eddie Palmer et Brett Zehner dans leurs oripeaux remisés au placard depuis 2017 avec cette collection, concise comme rarement, d’instrumentaux qui n’ont semble-t-il qu’attendu d’être rattrapés par une actualité à marcher sur la tête pour surgir d’un tiroir tels des serpentins au faciès de Joker. Un espèce de dernier chill avant la fin du monde qui brasse paranoïa des samples vintage, ironie évocatrice des titres de morceaux, groove imparable des beats, basses et claviers aussi capiteux qu’hypnotiques et ces atmosphères étrangement jazzy et syncopées qu’on leur connaît, un peu comme si Thelonious Monk ou Sun Ra s’étaient associés à Bernard Herrmann pour signer la bande originale de La quatrième dimension.

(Rabbit)


4. Valgidrà - Warplush Vol 1

Sorti sur notre IRM Netlabel, il était évident que nous défendrions ce premier long format de Valgidrà. Ce qui l’était moins, c’est que le défendre s’avèrerait aussi facile et naturel. En effet, l’électronica a tellement exploré durant son âge d’or des 90s et en particulier du côté du label Warp auquel l’album adresse un clin d’œil évident, que nombre de sorties sonnent aujourd’hui datées avant l’heure, trop codifiées, surproduites et sans véritables aspérités, mettant en avant la technologie plutôt que la créativité, l’esthétique même du genre devenant propice à la redite, même chez certains de ses artisans les plus talentueux. D’où notre coup de cœur total pour ce Warplush Vol 1 qui fait tout le contraire : les drums de l’onirique Yokai tapent comme de la musique industrielle, ceux de Selected évoquent un Geogaddi délocalisé au Brésil et sur Three Trees, c’est la guerre entre Aphex Twin et Radiohead pour le contrôle des fûts ; drum’n’bass sans répit et candeur à la Richard D. James Album font bon ménage sur Winnicott, avec gp10209cs ce sont des arpeggiators ensorcelants et une batterie électronique incandescente puis sur Workaholic les vapeurs du shoegaze qui se mêlent aux effluves analogiques de la facette la plus ambient et intrigante de Boards of Canada. Vous l’aurez compris, entre des beats atypiques et une spontanéité mélangeuse, l’album avait tout pour revigorer nos oreilles blasées, mais c’est en fin de compte la désarmante fraîcheur de ses compos, du lyrisme à la fois presque religieux et un brin inquiétant de Xapo à la cinématographie aux tempos mutants de So Few People Outside en passant par la progression sereine et décidée de Juny ou les rêves agités de The Garden, qui aura fini de les accaparer.

(Rabbit)


5. Hey Colossus - Dances / Curses

"Danses/Curses doit être quelque chose comme le treizième album d’Hey Colossus et, comme à l’habitude, il touche en plein cœur. Qui d’autre qu’eux pour oser un truc aussi casse-gueule : un album de quatorze titres, plus de soixante-dix minutes de musique incandescente et patraque, même pas un disque-somme puisque poursuivant la mue ininterrompue. Non, simplement un album qui ne ressemble qu’à lui-même. On l’écoute et on le réécoute encore, d’une part parce qu’on est pas près d’en avoir fait le tour - et on a surtout pas envie de le faire - et parce qu’on sait très bien qu’il recèle nombre d’angles encore inexplorés. C’est un disque tout à la fois indivisible et échantillonné, grossier mais finement ciselé, accorte mais renfrogné. Une formule qui n’appartient décidément qu’au groupe, capable de viser l’hymne tout en mettant trop de personnalité pour tomber dans le bêtement vulgaire. Bien sûr, il y a des moments en-dessous, des morceaux qui convainquent un peu moins mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y a aucun remplissage, rien qui fasse tâche ou entame la belle densité de l’ensemble. Un disque qui va durer comme dure le groupe qui en est à l’origine."

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(leoluce)


6. Laetitia Shériff - Stillness

Laetitia Shériff publie avec Stillness son quatrième album studio. Depuis 2004 et Codification, la Rennaise d’adoption a su acquérir une place de choix dans le paysage du rock indépendant français. De fait, chacune de ses sorties constitue un petit événement, d’autant plus lorsqu’elle fait suite à un silence de cinq années depuis l’EP The Anticipation, plus grande période d’inactivité discographique de la Française. Une inactivité toute relative puisqu’elle avait participé à quelques projets parallèles, comme notre compilation IRM x TP avec le morceau And It’s Enough.
Sur Stillness, Laetitia Shériff a de nouveau su s’entourer. Son conjoint Thomas Poli (Montgomery) a assuré les parties de guitares électriques, de synthétiseurs, ainsi que les arrangements de cordes. Pour sa part, Nicolas Courret (Invaders), également apparu sur le projet IRM x TP, a imprimé la rythmique des morceaux du disque derrière sa batterie. Reste la voix captivante de Laetitia Shériff, dans un registre plus pop qu’à l’accoutumée, et son jeu de basse hypnotique. Abouti, accessible sans manquer d’ambition, cet album voit l’artiste lorgner sur les traces d’une PJ Harvey dans les moments les plus électriques (Deal With This, Sign Of Shirking ou Outside) ou œuvrer dans un registre plus mélancolique, à base d’arpèges dont le lyrisme n’est pas sans rappeler Radiohead (Pamper Yourself et Go To Big Sur). De jolies références.

(Elnorton)


7. Tabatha Crash - Twist

Premier véritable album pour le trio parisien, après un EP prometteur en 2017, Tabata Crash poursuit son exploration personnelle du noise-rock, sans se prendre la tête, avec le flegme d’un vieux clébard qui s’ébroue. Post punk en son assise, avec ses rythmes binaires, ses paroles arrachées, froides et monocordes, noise dans ses dissonances et ses sonorités rapeuses, progressive dans ses structures, la musique de Tabata Crash ne se contente pas de la simplicité. Avec le morceau Safe, notamment, et son final étiré dans un brouillard de guitare d’où émerge le grain fluet d’une trompette timide, on perçoit l’intention de ne pas simplement faire dans le frontal. Et ça prend. Le suivant, Mate, comme son nom l’indique peut-être, flirte avec le math, avant d’asséner, insatiable, une grande coulée de riffs sauvages. Le reste se déroule ainsi, mi-punk, mi-intello, à moitié sale, complètement réussi. Ce Twist de cave moite et bondée nous permet d’attendre chez nous le moment où l’on pourra aller l’écouter bourrés à plusieurs dans son milieu naturel. Encore un bon coup du label Araki Records, ici accompagné de Zéro égale petit intérieur (producteur du premier EP et des derniers albums de Sons of Frida, où officiaient déjà ces trois larrons).

(Le Crapaud)


7. The Bug feat. Dis Fig - In Blue

Passé d’un dancehall des enfers à un dark ambient suggestif adoubé par le très savant label Room40, Kevin Martin n’en est plus à un changement de braquet près, même avec son alias The Bug. Cette fois, en compagnie de la vocaliste Dis Fig aka Felicia Chen, une Américaine basée à Berlin dont on avait découvert et moyennement apprécié l’an dernier l’ambient/indus un peu arty du très hypé PURGE, l’Anglais semble plutôt donner suite au Waiting For You de son projet King Midas Sound, comprendre une sorte de post-trip-hop ténébreux et enfumé à la croisée de Burial et des heures les plus sombres et névrosées de Tricky. Des atmosphères à couper au couteau et le filet de voix au spleen parfois menaçant de sa comparse ne sont pas non plus sans évoquer le premier opus d’Emika auquel des suites grandiloquentes n’avaient pas su rendre justice, en particulier sur le superbe Take ou un No Return aux thèmes très similaires à ceux de la Britannique ("you wanna save me, then save... you wanna play me, then play..."). Les rythmiques aux confins du UK garage et du ragga n’ont pas tout à fait disparu (Destroy Me, Blood, Levitating) mais servent ici des atmosphères nettement plus insidieuses, faisant de cet In Blue un disque aussi jouissif que malaisant.

(Rabbit)


9. Joana Guerra - Chão Vermelho

La participation de la Portugaise au fameux Alvaret Ensemble de Greg Haines et des frères Kleefstra n’aura sûrement pas manqué de la mettre sur les radars des labels ambient et expérimentaux, pour preuve la sortie de ce Chão Vermelho chez Miasmah, écurie d’Erik K. Skodvin (Deaf Center, B/B/S/, Svarte Greiner...) dont l’identité ténébreuse et hantée aurait parfaitement collé à sa géniale bande-son OsSo d’il y a deux ans. Toutefois, si ce nouvel album renoue partiellement avec le format chanson du déjà bien plombé et dépouillé Gralha, choix plus atypique pour un label flirtant régulièrement avec le dark ambient, la tension dissonante du violoncelle de Joana Guerra et ses complaintes vocales s’aventurant sur Pedra Parideira - et plus loin Micélio - aux confins du murmure horrifique et de l’incantation viennent rapidement entériner ce rapprochement. Disque-somme bénéficiant d’une production aux contrastes saisissants, Chão Vermelho s’avère tour à tour envoûtant dans un clair-obscur mélodique proche de la folk de chambre (White Animal) ou d’un folklore plus mystique et déliquescent (Entropicar), et anxiogène comme la BO d’un film de Kyoshi Kurasawa, avec lequel l’univers de la musicienne lisboète partage un attrait certain pour les troubles existentiels et le mystère de l’âme humaine.

(Rabbit)


10. Anatoly Grinberg & Mark Spybey - The Failure of Language

Sorti uniquement en numérique, le label Ant Zen ayant cessé les distributions physiques l’an passé, The Failure of Language est la troisième collaboration entre Anatoly Grinberg, également connu sous son pseudonyme Tokee, et Mark Spybey. Le duo est productif puisque 123 m avait été dévoilé en mai 2019 et Dust Forbids The Bird To Sing en juin 2020. "There Are No Words", tels sont, paradoxalement, les premiers mots qui sont envoyés à la face de l’auditeur sur ce disque qui ne le ménagera pas tant son caractère apocalyptique peut être aussi stimulant qu’exigeant, les pauses plus aérées ne faisant que renforcer la schizophrénie ambiante.
L’électro industrielle du duo brasse en effet des influences plus larges, et The Forever Walk oscille entre néoclassique hanté et trip-hop inquiétant. Parfois minimaliste (Hymn President), jouant toujours avec les (dé)constructions (Arc Or First Arc), The Failure of Language est profondément addictif et déroutant. La complémentarité des univers des deux artistes est savamment exploitée, les instruments et la voix de Mark Spybey instaurant une atmosphère menaçante que la production enthousiasmante de Tokee vient nuancer au gré de détails fascinants. Un album humain et prenant.

(Elnorton)


10. Tenshun & Bonzo - Coven / Poltergeist

On ne saura bientôt plus quoi dire sur ces deux tirailleurs de l’abstract horrifique et noisy, non pas parce que leurs sorties se suivent et se ressemblent, en témoigne notamment cette fois le Poltergeist de Tenshun où il se lâche sur les beats comme un épileptique, mais parce qu’elles se succèdent à un rythme régulier et rivalisent d’excellence. Après leur Repulsive Sounds de juin dernier, peut-être leur meilleur album disait-on, revoilà donc les frères pétards en format un poil plus concis, deux longs titres mutants de 15 minutes chacun au lieu de 20 habituellement. Là où Poltergeist donc martèle de manière plus ou moins véloce et chaotique ses drums saturés bruts de décoffrage sur fond de samples lo-fi anxiogènes, Bonzo les emploie avec davantage de parcimonie mais d’autant plus d’impact, faisant la part belle à un flot de textures aux allures de tempête sous un crâne où se mêlent dissonances flippantes, échardes crépitantes et ambiance de films bis malsains, lorgnant sur le harsh noise que son compère a désormais tendance à délaisser. En somme, un nouveau split album brutal et dérangeant comme l’Américain et l’Ukrainien en ont le secret !

(Rabbit)


Les meilleurs EPs du mois


1. Undicii - Resurgence

Depuis le temps que l’on vous rebat les oreilles de cet EP dont on avait pu récupérer la cassette dès le mois de février et dont le concept audiovisuel fait d’objets design, de peinture abstraite sur vinyles à tirage unique et de vidéo aux textures polychromes aura nécessité 3 ans de travail, il était temps que ça sorte et que l’on puisse enfin vous en dire un peu plus sur ce Resurgence, qui dans un monde parfait bénéficierait certainement des faveurs d’un label tel qu’Erased Tapes ou n5MD. Entre hédonisme jazzy (Structural Disruptions, A New Found Youth) et nostalgie rétro-futuriste (Further Afield, A Moment of Clarity), ambient-techno à l’onirisme délicat (Primary Needs) et envolées Boards-of-Canadesques (le parfait Not that Bad !), Undicii nous emmène d’impressions fugaces en sentiments diffus, évoquant un Kiasmos qui aurait troqué le piano pour les synthés en suspension. Quatre ans après les longs télescopages libertaires dOre, les influences éclatées du duo nourri aux mutations d’Anticon comme au jazz ou au krautrock ont laissé place à une cohérence faite de productions limpides et détaillées et de beats deep aux structures hypnotiques, un pas vers l’accessibilité mais avec élégance et sincérité... et sans se priver d’une ou deux digressions plus alambiquées à l’image des percussions et beats équilibristes de Not that Bad ! qui ne sont pas sans rappeler les grandes heures du regretté Alias, des arrangements électroniques en porte-à-faux de A New Found Youth ou des affleurements de saxo de James Mainwaring sur Structural Disruptions.

(Rabbit)



2. Drache - Drache

Premier EP de ce rappeur originaire du Mans, dont Monsieur Saï se fait le passeur grâce à son nouveau label Mauvais Sang, Drache est l’émanation éponyme d’un intellectuel au flow réglé et aux textes sévères. La grande claque part dès le premier titre, Pamphlet au miel, où le nouvel entrant dans le game tire sur tous ses camarades à l’intégrité douteuse, qui monopolisent la scène en cachant leur mauvaise conscience derrière des engagements fumeux et totalement inoffensifs. C’est encore dans un grand bain de vitriol que nage le MC avec le sombre Plonger. L’abîme creuse les contours de ce rap lucide qui puise dans l’analyse sociologique l’inspiration de ses lyrics revêches. Mais ce n’est pas parce qu’il nous invite à plonger dans les ténèbres du comportement humain que Drache en perd le sens de l’humour. En témoigne ce Dystopie mon amour onirique où il est question d’une victoire politique étonnante mais jouissive : l’annexion de la Creuse. Cette écriture soignée est portée par un flow monocorde, flegmatique et pourtant presque toujours à bout de souffle, et des instrus aux sonorités électro, un peu trap, aux beat massifs. Un début prometteur, en attendant la suite !

(Le Crapaud)



3. Zoën - Wonderful Times

Resté sur la belle claque d’abstract cinématographique et claire-obscure du premier album de son duo Mind the Beatz que l’on devrait bientôt retrouver par chez nous dans un ou deux bilans de fin d’année, Zoën met la touche finale à son excellent cru 2020 avec ce charmant EP au spleen cristallin et aux beats chaleureux. On y retrouve justement le compère Fysh du projet sus-nommé le temps d’un Luve associant au lyrisme et au groove de la belle époque de RJD2 la grâce d’un Michel Legrand. Rai de lumière dans un pied à terre poussiéreux où l’on se remémore des instants de bonheur passés trop vite, Jumeaux est certainement l’un des joyaux de ce Wonderful Times qui file lui aussi bien trop rapidement, et dont le morceau-titre tutoierait presque la magie au sampling suranné du cousin néerlandais Crookram.

(Rabbit)




Les tops des rédacteurs


- Elnorton :

1. The OST - Per Manum
2. OIZAK - Cartilages Stellaires
3. Konejo - Snapping Back In
4. Quakers - II - The Next Wave
5. Laëtitia Shériff - Stillness
6. The Fucked Up Beat - Rust Belt (2020)
7. Anatoly Grinberg & Mark Spybey - The Failure of Language
8. Pole - Fading
9. pg.lost - Oscillate

- Le Crapaud :

1. The Niels Cline Singers - Share The Wealth
2. Yes Basketball - Goodbye Basketball
3. Quakers - II - The Next Wave
4. Aesop Rock - Spirit World Field Guide
5. Laetitia Shériff - Stillness
6. Matthew Halsall - Salute to the Sun
7. Hey Colossus - Dances/Curses
8. Tabata Crash - Twist
9. Konejo - Snapping Back In
10. Circuit - Temps Calme

- leoluce :

1. Hey Colossus - Dances/Curses
2. Brame - Ce qui rôde​.​.​.​.
3. Jucifer - نظم
4. Konejo - Snapping Back In
5. Valgidrà - Warplush Vol 1
6. Tabata Crash - Twist
7. John 3:16 - Tempus Edax Rerum

- Rabbit :

1. Gimu - The Realm of Higher Things
2. Ben Chatwin - The Hum
3. Tenshun & Bonzo - Coven / Poltergeist
4. The Fucked Up Beat - Rust Belt (2020)
5. Joana Guerra - Chão Vermelho
6. Bunker Palace - Hotel
7. Pole - Fading
8. Valgidrà - Warplush Vol 1
9. The Bug feat. Dis Fig - In Blue
10. Anatoly Grinberg & Mark Spybey - The Failure of Language

- Riton :

1. Quakers - II - The Next Wave
2. The Bug feat. Dis Fig - In Blue
3. Jahari Massamba Unit - Pardon My French
4. Tenshun & Bonzo - Coven / Poltergeist
5. Konejo - Snapping Back In
6. The Fucked Up Beat - Rust Belt (2020)
7. Valgidrà - Warplush Vol 1
8. Rome Streetz & Farma Beats - Kontraband
9. Joana Guerra - Chão Vermelho
10. Ashley Paul - Ray


Articles - 13.12.2020 par La rédaction