Quand le sorcier Dosh danse avec les loups

Après le génial The Lost Take, ce serait un euphémisme de dire que l’on attendait avec impatience un nouvel album de Martin Dosh. Depuis, le magicien d’Anticon s’est fait connaître d’un plus "large" public en accompagnant Andrew Bird à la batterie et aux claviers sur la tournée Armchair Apocrypha, après avoir co-produit l’album et même co-écrit une partie des morceaux avec notre siffleur préféré (The Supine et Simple X notamment).

Toutefois, peu de fans de l’homme-oiseau auront naturellement sauté le pas et véritablement écouté un album de Dosh, tant les univers des deux compères, qui avaient collaboré pour la première fois sur The Lost Take Bird avait justement été invité à jouer de divers instruments, diffèrent radicalement. En effet, l’électronica virtuose et luxuriante du musicien de Minneapolis, même nourrie d’influences jazz ou post-rock et d’une instrumentation largement "traditionnelle", a davantage à voir avec les compositions mouvantes et aventureuses des chef-d’oeuvres de Tortoise, TNT ou Standards, ou avec les songes organiques et abstraits de Boards Of Canada.

On leur conseille néanmoins d’essayer, et pour ce faire Wolves And Wishes (voir le tracklisting), qui verra l’univers de Dosh s’ouvrir au chant pour la première fois, semble être l’occasion rêvée. Ce quatrième opus dont la sortie est prévue pour le 13 mai sera en effet l’occasion pour l’américain de retrouver Andrew Bird en compagnie d’autres collaborateurs de plus ou moins longue date, en tête desquels trois musiciens hors-normes que l’on apprécie tout particulièrement à la rédaction d’Indie Rock Mag : Odd Nosdam, Andrew Broder (Fog, Hymie’s Basement) et le Prince Will Oldham en personne. Le groupe de Minneapolis Dark Dark Dark ainsi que ses vieux amis du coin Jeremy Ylvisaker et Mike Lewis, dont l’enthousiasmant projet électronica/ambient aux accents jazz, folk ou post-rock The Interferents est justement né d’un concert comme backing band de Dosh en 2005, seront également de la partie.

Un extraordinaire premier extrait en écoute sur myspace, If You Want To, You Have To, leur donnera un bon aperçu de ce qui les attend. Quant à ceux qui n’ont plus besoin d’être convaincus, ils trouveront sans doute leur bonheur sur le site officiel de Dosh où de nombreux mp3 enregistrés en live sont en libre téléchargement.

A noter que Jeremy Ylvisaker et Mike Lewis partagent également avec un autre collaborateur ponctuel de Dosh, J.T. Bates (croisé notamment à leurs côtés sur son EP live Triple Rock sorti en 2007 auquel participaient aussi Andrew Bird et Adam Linz), le line-up du trio Alpha Consumer dont le deuxième album Gary Victorsen’s paru l’an dernier est extrêmement conseillé aux fans de Yo La Tengo.

News - 03.04.2008 par RabbitInYourHeadlights
 


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