Le streaming du jour #1659 : Ork - ’Orknest’

Un premier EP homonyme avait permis à Ork de dévoiler un aperçu d’une formule singulière s’appuyant essentiellement sur un vibraphone et une batterie soutenus par des effets électroniques envoûtants. Quatre ans plus tard, Orknest permet au duo de s’exprimer pour la première fois sur long-format.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la formule est gagnante. Dès le Orknest introductif, les Strasbourgeois digèrent un attrait que l’on imagine pour la vague big beat des années 90, lequel s’estompe derrière un voile électronique que n’aurait probablement pas renié le Orbital de la fin du siècle précédent.

Le disque est ouvertement trip-hop, à l’image d’un Crash dont la sombre tension émerge d’instrumentations dont le caractère peut paradoxalement s’avérer presque candide, rappelant en ce sens l’aspect clair-obscur du Lights d’Archive.

Sous des détours électroniques, Tänzte s’oriente finalement vers une forme de transe à laquelle les libertés prises par la batterie contribuent grandement avant que Black Blow ne marque une rupture en ce sens que le caractère synthétique s’amenuise, le vibraphone s’imposant et les parties vocales apparaissant pour la première fois.

Cet aspect non-instrumental se poursuit via des contrepoints sur l’hypnotique Mahatma, mais prend une autre épaisseur sur How I Feel dont le caractère synth-pop s’appuie sur un refrain accrocheur. La chillwave tendue de Softly Broken, le psychédélisme hanté de Cash Game et la trame rock de Heroes viennent enfin clore le disque.

Soufflant le chaud et le froid, s’autorisant des détours vers des territoires musicaux hétérogènes, Olivier Maurel et Samuel Klein proposent donc un disque singulier sur lequel les machines cohabitent habilement avec la batterie et le vibraphone pour dévoiler quelques incontestables sommets à peine impactés par une légère baisse de régime en milieu de disque.


Streaming du jour - 03.09.2017 par Elnorton
... et plus si affinités ...
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