Evangelicals - The Evening Descends

1. The Evening Descends
2. Midnight Vignette
3. Skeleton Man
4. Stoned Again
5. Party Crashin’
6. Snowflakes
7. How Do You Sleep
8. Bellawood
9. Paperback Suicide
10. Here In The Deadlights
11. Bloodstream

2008 - Dead Oceans

Sortie le : 11 février 2008

Trois-quarts d’heure de rock psychédélique à s’enfiler avec un sachet de Smecta.

Comme les pénibles new-yorkais de MGMT, les quatre membres d’Evangelicals semblent vouloir reprendre les choses là où Mercury Rev et les Flaming Lips les ont laissées au milieu des années 90 en proposant un rock psychédélique aussi barré que flamboyant. Malheureusement sur leur deuxième album The Evening Descends, Evangelicals sonne le plus souvent comme du Flaming Lips qui aurait un peu trop forcé sur la tartiflette. L’entreprise commence pourtant plutôt bien avec quelques morceaux accrocheurs comme Midnight Vignette débarrassé de toute boursouflure ou le single Skeleton Man et sa ligne de basse héroïque à la Rebellion (Lies). Les choses se gâtent en milieu d’album, lorsque ces jeunes gens de l’Oklahoma se prennent les pieds dans le tapis et que leur musique devient aussi grand-guignolesque que la pochette de ce deuxième essai, en forme d’hommage aux films d’horreur de série Z. Evangelicals tente alors de sonner comme Arcade Fire, Pink Floyd et U2 au sein du même morceau empilant les nappes de claviers, les montées de guitares ampoulées et les rythmiques taillées pour les stades.

Quelques titres surnagent quand même de ce gloubiboulga progressif tel que Paperback Suicide mais Evangelicals devra à l’avenir appliquer un régime drastique à sa musique pour réussir à convertir de nouveaux croyants à son rock lysergique dopé à la cortisone.


( Aurelien )

Amérique Psychédélique

Et si c’était en fait au bout des trois premiers morceaux que la sauce commençait réellement à prendre. Au bout de ces débuts en forme d’apéritif que la mayonnaise prenait réellement. A partir de Stoned Again que le tout explosait comme des pépites de chocolats qui font plus penser à un Syd Barett sous Frosties qu’à Mercury Rev ou MGMT. On frôle parfois la crise de foie avec tout ces effets et cette production des plus fournies, mais c’est toujours superbement maitrisé. A la limite du brulé mais délicieux. Et à l’écoute de la montée de Bellawood on se dit que oui, les Evangelicals font plus de bruit qu’une vieille machine à café mais que c’est beau. L’Amérique a décidément mieux à offrir que Vampire Weekend.

Sous influences sans être sous perfusion la musique du groupe de l’Oklahoma est une charmante surprise, bien plus qu’un caprice (des Dieux) de musiciens ayant trop tourné à Soft Machine, qui vous fera plus tourner la tête qu’une bouteille de vodka sans les mauvais côtés. Pas de gueule de bois donc, mais des étoiles plein la tête.


( Casablancas )

Le gras et la tache

Sachant qu’entre une production poussive bardée de tics prog agaçants, gonflée comme un cache-misère clinquant pour des hymnes post-punk faussement vitaminés et vraiment convenus ou des comptines pop mal fichues, on peut aussi s’ennuyer ferme à l’écoute de cet album et juger aussi creuse qu’indigeste cette choucroute musicale dont la grandiloquence ferait passer Matthew Bellamy pour le fils spirituel d’Erik Satie - à part peut-être sur un Snowflakes joliment candide, seul morceau qui puisse expliquer ce rapprochement quelque peu incongru et bien indulgent avec Mercury Rev.

Autant dire qu’on lui préfèrera de loin au rayon psyché celui des new-yorkais les plus hype de l’année et leurs aventures épiques d’adolescents perdus dans un monde en perpétuelle mutation. Mgmt rules !


( RabbitInYourHeadlights )

Disques - 07.01.2008 par JohnSteed
 


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