Après un album live sorti en avril sur lequel le frontman des flamboyants Decemberists revisitait entre deux reprises le répertoire de son groupe déjà culte comme celui de son ancienne formation alt-country Tarkio (dissoute en 1999 après un unique album) avec une simple guitare acoustique, quelques traits d’humour fulgurants et la ferveur qu’on lui connaît, l’excellent Colin Meloy est retourné brièvement en studio pour enregistrer le troisième volume de sa séries d’EP de reprises débutée en 2005 avec Colin Meloy Sings Morrissey et poursuivie l’année suivante par Colin Meloy Sings Shirley Collins, tribute à l’une des figures historiques de la folk anglaise à laquelle le songwiter rend également un hommage appuyée sur le fameux Colin Meloy Sings Live ! dont on parlait à l’instant en reprenant sa chanson Barbara Allen.

Pou ce nouvel opus néanmoins, le patronnage peut sembler moins évident de prime abord puisque c’est le soulman Sam Cooke qui fait cette fois l’objet de cinq reprises :

1. Cupid
2. Summertime
3. That’s Where It’s At
4. Good Times
5. Bring It On Home To Me

Seule bémol, ce nouvel EP devrait comme les précédents demeurer uniquement disponible aux concerts de l’américain. Il faudra donc espérer, après une tournée à travers les Etats-Unis débutée en avril avec pour première partie Laura Gibson (qui chante justement sur l’EP), le voir passer prochainement par l’Hexagone pour avoir, qui sait, la réponse à cette interrogation aussi ridicule que le prétendu jeu de mots servant de titre au présent article et qui pourtant nous brûle les lèvres : si Colin Meloy était né noir dans les années 30, aurait-il fait de la soul music ?

Myspace : http://www.myspace.com/colinmeloy