Semyorka - In my room

Radical changement de style, mais la qualité reste au rendez-vous

1. Paradise Land
2. Next Year
3. Wasn’t for me
4. When there is a will
5. In my room

date de sortie : 30-11-2005 Label : Autoproduction

Coïncidences :

Ce qui est assez marrant, finalement, c’est que j’écris cet article à la suite d’une chronique sur le nouvel EP de Reza, exactement comme il y a maintenant presqu’un an j’écrivais la chronique de l’opus précédent de Semyorka après la rédaction de celle du premier EP de Reza.

Changements :

Cependant, n’allez pas croire que les années se suivent et se ressemblent. Parce que là aussi, le progrès est assez gigantesque. Il ne s’agit pas de progrès, il s’agit même d’un virage à 180°. Oubliez tout ce que vous avez pu aimer (ou pas) de Semyorka. Alors, dans l’ordre : Changement total de personnel (Seul Nicolas reste à bord), de style (exit l’électronique et le chant féminin), d’approche (plus du tout de chant en français, des harmonies vocales, plein de guitares toutes en avant), un vrai batteur... bref, tout a changé.

Reminiscences :

Mis à part un petit Wasn’t for me ou un When there is a will où on peut déceler une légère tendance harmonique lorgnant vers le punk américain (mais à peine, et c’est très réussi) ou une toute petite rythmique sautillante et à peine festive au début de ce dernier, tout ici hurle : Noisy-pop. La saturation des guitares, les mélodies noyées dans un tourbillon d’effets, les harmonies vocales... le seul groupe français qui vient à l’esprit à l’écoute des deux excellents premiers titres (Paradise Land et Next Year) revient des nimbes des années 90, c’est Welcome to Julian. On aurait pu trouver pire comme référence.

En bref :

Du bon, du tout bon, et rien à voir avec le précédent disque. Alors, ceux qui ont aimé celui-ci devront reconsidérer le groupe en profondeur, et ceux qui n’ont pas aimé auront ici une nouvelle chance d’accrocher définitivement avec ce groupe de talent. C’était un gros risque à prendre que de changer à ce point, mais c’est réussi.

Et le final, alors ?

Le final, c’est la plus belle chanson du lot : In my room, calme, lourde, posée et tendue, avec un clavier discret derrière les accords acoustiques prédominants et la rythmique efficace... et puis les accords tranchants et sublimes qui montent le tout vers un final mettant en valeur les belles harmonies vocales avant de se terminer sur une superbe reprise surprise où l’on voit légèrement réapparaître le brio des techniques électro qui avaient fait les beaux jours de l’opus précédent. Une belle façon de terminer ce magnifique EP.

Chroniques - 29.11.2006 par lloyd_cf
 


Chroniques // 1er mars 2006
Semyorka

Electro-pop accrocheuse qui réussit le pari de faire bouger en restant glaciale.