Top albums - octobre 2021

Avec quelques semaines de retard, on vous guide dans le brouillard des sorties d’un mois d’octobre bien achalandé, via une sélection tout aussi foisonnante de propositions diverses et variées, 10 albums, une poignée d’EPs et quelques bonus de la rédaction pour y voir plus clair et surtout jeter une oreille ailleurs.


Nos albums d’octobre



1. Karen Peris - A Song Is Way Above the Lawn

Enfants solitaires et animaux imaginaires au programme de ces comptines pour grands inadaptés, plus que pour les bambins finalement qui en apprécieront néanmoins les vidéos dessinées à la main par Karen Peris, magicienne en chef de The Innocence Mission dont les comparses, qui ne sont autres que son mari Don Peris, ici à la batterie, à la basse et parfois à la guitare électrique, et leurs deux enfants désormais grands aux arrangements de cordes, font toujours bloc sur ce deuxième album solo à la fois nostalgique et réconfortant. Sans être aussi parfait que le merveilleux See You Tomorrow de l’an passé, A Song Is Way Above the Lawn jouit bel et bien du même ADN et contient son lot de chansons désarmantes, qu’elles soient plus introspectives et centrées sur le piano à fleur de peau de l’Américaine - une particularité de cet opus - à l’image d’un morceau-titre mélancolique à souhait, du tendre George in the Car ou du plus grave et solennel Map for the Orange Daylight, ou renouent avec le lyrisme piloérectile des plus belles réussites du groupe, c’est le cas par exemple du final Flowers, cousin mélodique éloigné du chef-d’œuvre My Sisters Return from Ireland, des lumineux Superhero et For a Giraffe, et surtout du single I Would Sing Along, potentielle chanson de l’année qui pour le coup n’aurait absolument pas démérité sur We Walked in Song, sommet inégalé dans la discographie de ce secret enfin un peu moins bien gardé de la chamber pop/folk d’outre-Atlantique.

(Rabbit)


2. Grosso Gadgetto feat. Innocent But Guilty - Basement

"Rencontre au sommet, sur le label du premier, entre deux grands favoris d’IRM : Innocent But Guilty, aka Arnaud Chatelard de Stalsk, et Grosso Gadgetto, que l’on suit depuis plus de 13 ans maintenant [et dont on vient justement de sortir le nouvel album WHY, ndlr]. Tous deux familiers d’un abstract hip-hop à tendance industrielle mais aussi d’un drone ténébreux et d’une musique électronique expérimentale et abstraite, bien malin qui eut pu prédire la direction qu’allait emprunter ce Basement. Ambient ascensionnelle et mystique d’abord, avec un morceau d’ouverture de près d’un quart d’heure (Believe Me) aux scintillements irréels, avant de quitter la stratosphère pour les recoins plus sombres et opaques d’un Canaille croisant idéalement beatmaking downtempo, production abrasive et synthés mélodiques. La barre est placée haute d’emblée, ce qui ne veut pas dire que l’on est au bout de nos surprises. That young woman who had guided by us évoque ainsi le psychédélisme électronique rétro-futuriste et organique d’un Christ. (ex Boards of Canada) avant de laisser place à l’electronica lyrique d’un morceau-titre aux radiations claires-obscures, vertigineusement texturées et paradoxalement pleines d’espoir. Une lueur pas pour autant à l’abri des ombres carnassières, qui refont surface sur le fantasmagorique Twist them together dont les harmonies dronesques envahissent tout l’espace au rythme du plancher qui craque. Un Suddenly martial aux émanations de lumière noire et les imposants synthés presque mythologiques du final No surrenders... viennent clore le disque sur une volonté d’en découdre... avec les névroses et autres forces obscures qui sait ? Autant dire que l’on a déjà hâte de savoir où tout cela mènera si la collaboration venait à se poursuivre !"

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(Rabbit)




3. Chelsea Carmichael - The River Doesn’t Like Strangers

Premier album de cette saxophoniste londonienne dont les sonorités cuivrées ont été entendues dans de multiples projets où elle faisait figure de sidewoman, The River Doesn’t Like Stranger est une œuvre déjà pleine d’assurance et de maturité. Cette rivière indomptable, fruit d’une compositrice inspirée, change d’aspect à mesure qu’elle s’écoule le long de son parcours sinueux, elle prend les couleurs du dub sur All We Know, des atours planants un peu new age sur Bone and Soil, des accents tribaux sur Myriad et se maintient ainsi, jusqu’à la fin de l’album, dans cette veine, tropicale et balancée, dans un déluge de chorus habiles et de solos brillants.
Outre le son grave et chaleureux du saxophone de Chelsea Carmichael, on apprécie la place réservée tout particulièrement aux percussions chaloupées d’Edward Wakili-Hick, à la basse rebondissante de Tom Herbert et surtout aux solos grandiloquents et imprévisibles du guitariste David Okumu, qui passe d’un son jazz rock latino à la Al Di Meola à des delays reggae comme les Wailers.
Et si cette inspiration, ces rythmes, ces sonorités, vous rappellent les puissants Sons Of Kemet, c’est sans doute parce que leur saxophoniste Shabaka Hutchings n’est pas très loin derrière, puisqu’il produit cet album via son label Native Rebel. Une belle découverte.

(Le Crapaud)


4. Tunic - Quitter

Réduit à sa portion congrue, le groupe Tunic, désormais duo, est allé chercher au plus profond de sa dépression cet album hargneux et monochrome. Après Exhaling en 2019, déjà sombre et désespéré, Quitter est un deuxième long format bâti sur la frustration, mais tente de pointer un doigt fébrile vers la lumière au bout du tunnel. D’aucuns diraient avec perspicacité que c’est un album sur la résilience (si le mot n’était pas devenu aussi translucide qu’inutile à force d’être rabâché par des cons). Le guitariste chanteur David Schellenberg semble s’arracher littéralement à l’alcool dans ses plaintes saturées. La rupture est douloureuse, sonore, mais salvatrice. Les saccades atonales des guitares, la basse agressive, cette charpente rythmique massive et rigide, tout concourt à la densité de ce noise rock rageur. Très proche des sonorités de Metz, de Daughters ou de The Jesus Lizard, ce disque hurle son besoin d’être considéré à côté de ses pairs. Le duo de Winnipeg compte sur vous pour remonter la pente et vous avez besoin d’eux pour tenir la barre.

(Le Crapaud)


5. From the Mouth of the Sun - Light Caught the Edges

Quoi de mieux pour se noyer de plus belle dans la morosité automnale que d’embrasser à pleines oreilles les rayons émis de concert par le duo americano-suédois passé trio pour l’occasion avec l’ajout de Jakob Lindhagen, rencontré quelques mois plus tôt au côté de Dag Rosenqvist (sur l’album Stadsbilder), pour de superbes errances spatiales un brin plus synthétiques. Ce n’est donc pas la chaleur ici qui nous brûlera les doigts mais l’émotion de retrouver 4 ans après un album à la hauteur du magnifique Hymn Binding. Les maîtres du spleen ambient tutoient le ciel pour faire de l’or avec le touché post-rock façon Constellation qu’on leur connait pour se diriger progressivement vers le final explosif de Breaking Light aux envolées saxophoniques, où l’on imagine l’Islande de Sigur Rós flirter avec le dark jazz cinématique.

(Riton)


5. Marissa Nadler - The Path of the Clouds

Moins de six mois après l’excellent Instead of Dreaming, Marissa Nadler remet le couvert avec un The Path of the Clouds composé pendant le confinement et, pour être tout à fait honnête, nous aurions pu le deviner. Ce n’est pas tant dû au sentiment d’oppression qu’aux espoirs déchus qui apparaissent au gré des onze titres que comporte ce disque, ceux de voyages espérés par l’Américaine et qui, faute de moyen de transport, prendront la forme de pérégrinations oniriques. La recette reste globalement inchangée, la folk alternative élégiaque de Marissa Nadler se basant toujours sur des atmosphères à la fois riches et dépouillées, où une voix sans pareille et des arpèges envoûtants demeurent les phares qui survolent l’ensemble.

(Elnorton)


7. Julien Ribot - Do You Feel 9 ?

9 ans après le très bel EP Songs for Coco, revoilà enfin Julien Ribot avec Do You Feel 9 ? et pour répondre à la question, on a effectivement bien senti s’écouler ces 9 ans sans nouvelle sortie ! C’est donc avec un plaisir non dissimulé que l’on découvrait en octobre ce nouvel album-concept de l’auteur de Vega, onirique toujours mais sur un terrain encore différent, celui d’une psyché-pop décomplexée et mâtinée d’accents French Touch de la grande époque à l’image de ce single-titre indécollable qui donne d’emblée l’envie d’appuyer sur la touche repeat. On pense à la fraîcheur du premier et meilleur album de Mgmt, aux Flaming Lips de Yoshimi et aux rondeurs à la fois ludiques et planantes du duo Air à ses débuts, et si la barre est placée haute d’emblée, la suite de l’album confirme rapidement cette belle impression, de l’irrésistible hymne électro-pop We Obi Diva aux deux Annabelle, ballades glam en apesanteur dédiées à sa compagne une nouvelle fois vocaliste sur l’album, du lyrisme réconfortant de Hey You Know Wonderland avec ses arrangements de synthés candides à la Mercury Rev, jusqu’au groove rétrofuturiste de ce final à tiroirs très 70s évoquant à mi-chemin une sorte de Bowie stellaire, un Neon Juju qui porte le nom de cet alter-ego et personnage principal de l’album, hermaphrodite au look androgyne (cf. les clips) qui accouche de lui-même avant de se fondre dans l’univers. Quant aux élans cinématographiques que l’on appréciait tant sur Vega, le génial 1982 en tête, on les retrouve aussi du côté des choeurs de Time Is a Fruit ou des orchestrations du superbe Le Rayon Vert, autre sommet d’un disque singulier qui ne nous a pas encore livré tous ses secrets.

(Rabbit)


8. Cult of the Damned - The Church Of

La petite troupe emmenée par Lee Scott partait presque avec un handicap, celui d’un premier long format d’exception déjà adulé par l’équipe, ce Part Deux : Brick Pelican Posse Crew Gang Syndicate vénéneux, déglingué et coolissime à la fois. Trois ans après, on prend plus ou moins les mêmes et on remet ça, en mode secte décontractée des ghettos anglais Nord et Sud unifiés, sur un The Church Of toujours long en bouche et globalement plus posé, aux productions plus subtiles qu’il n’y paraît de prime abord co-signées par Lee Scott, Sniff, Jack Chard et (plus discrètement) Bisk sans jamais que cet éparpillement ne nuise à la cohérence d’ensemble. Un éloge de la fumette entre incursions électroniques classieuses, samples jazzy, claviers spleenétiques et beats au cordeau qui se fait par moments plus insidieux voire inquiétant à l’image de Worship ou de WYTB, mais manque peut-être légèrement de mordant, surtout dans sa seconde moitié, pour espérer égaler son illustre prédécesseur malgré les flows parfois bien allumés du crew, notamment sur le martial Henny Shots PTS I & II. Un superbe album néanmoins !

(Rabbit)


8. Bummer - Dead Horse

Bummer, c’est clair, n’a pas pour ambition de renouveler quoi que ce soit. Il s’agit de refaire, très bien, avec quelques tics personnels, ce que d’autres ont inventé. Pas pour copier, non, pour faire vivre une tradition. Ici, les figures tutélaires sont Dillinger Escape Plan, Converge ou encore Daughters. Le metal hardcore, dans sa veine noise et mathématique. Alors, il y a de la guitare évidemment… des riffs furieux, une basse lourde, une batterie massive, des hurlements déchirants. Rien d’étonnant. Mais Bummer sait prendre son auditeur d’une manière qui lui appartient, à la gorge, avec ses tempos plutôt lents et ses thématiques décalées qui évoquent le seum d’habiter dans le midwest des Etats-Unis, à Kansas City précisément, où tes voisins sont drogués par ordonnance ou délirent sur l’existence des extra-terrestres. Un album sombre et efficace qui rappelle combien il fait bon vivre sur Terre.

(Le Crapaud)


10. Geir Sundstøl - St​.​hanshaugen Steel

Encore un beau cru mensuel pour le très actif label norvégien Hubro, chantre d’un jazz expérimental et métissé résolument ouvert aux quatre vents. Ainsi, en plus du bel album de Nils Økland sorti en deuxième semaine et de sa petite fanfare folk élégiaque et cinématographique aux élans paradoxalement très posés, on y croisait début octobre le nouvel opus du multi-instrumentiste et sideman aux 400 albums Geir Sundstøl, accompagné de la crème de l’ambient jazz scandinave puisqu’on y retrouve notamment le génial Arve Henriksen de Supersilent à la trompette et au chant, l’excellent Erland Dahlen (cf. ici, #49), ex Madrugada, derrière la batterie et tout un tas de percussions, le claviériste David Wallumrød et on en passe. Le résultat, introspectif et cristallisé dans le givre, évolue comme le titre de l’album l’indique autour de la guitare steel solaire du bonhomme, évoquant une folk très atmosphérique aux émotions subtiles et aux crescendos de lyrisme choral, qui n’est pas sans rappeler le Ry Cooder de Paris, Texas dans ses passages les plus épurés ou un Skúli Sverrisson du grand écran. A découvrir !

(Rabbit)


Nos EPs du mois


1. DJ Abilities - Phonograph Phoenix

EP mélangeur au possible, Phonograph Phoenix ne réinvente pas les codes d’un hip-hop à tendance abstract bien ancré dans les années 90 puisque les basses lourdes, le scratching, les beats lancinants et un flow virevoltant sont au programme, passant de The Wild Bunch aux Beastie Boys s’agissant des influences, dans une veine profondément incandescente, à la fois survoltée et appliquée. Un bien bel EP qui s’approprie les codes du hip-hop des années 90 sans en copier la mise en oeuvre, l’artiste jouant avec les déstructurations pour imprimer un rythme extrêmement resserré.

(Elnorton)



2. Lewsberg - In Your Hands

Lewsberg, avec In Your Hands, continue à faire tout pareil en faisant complètement différent. Alors n’attendez pas les gros chromes rutilants et une quelconque débauche instrumentale, ce nouvel EP est encore plus épuré que le très sec et toujours magnifique In This House (2020) et franchement, je pensais impossible de rajouter encore de la sécheresse à la sécheresse d’alors. Pourtant Lewsberg y arrive et se faisant, enfonce encore plus profondément ses flèches graciles et neurasthéniques en plein cœur. Ça commence par Departure, un morceau susurré par la bassiste Shalita Dietrich et rehaussé d’une guitare glaciale très Rallizes Dénudé.e.s qui n’augure absolument pas la suite en apparaissant comme l’un des morceaux les plus étoffés dIn Your Hands. Parce que la suite, c’est un violon gracile de temps en temps (The Corner par exemple), un soubassement rythmique réduit au minimum (le tic métronomique de Sweets) voire absent (l’éponyme et beaucoup d’autres) et une collection de merveilleux morceaux à faire passer nos disques les plus dépouillés pour des superproductions dégueulasses. Et plus Lewsberg s’écorche, plus il râcle l’os, plus on est captif.
Un trésor !

(leoluce)



3. Konejo - The Anderson Beat Tape

Entre boom-bap (Anderson of the Beach), trip-hop instrumental (Anderson of a Preacher Man) et hip-hop jazzy (Anderson of Sam), ce nouvel EP du très prolifique Konejo est un hommage au film The Anderson Tapes de Sidney Lumet (et Quincy Jones à la musique) paru en 1971. Cinquante ans plus tard, le Français s’approprie cette oeuvre pour la faire coïncider avec son propre univers. Les samples tirés du film sont nombreux, voire omniprésents, et contribuent à la puissance émotionnelle de cet EP malin, à la fois étouffant et léger, en tout cas toujours inspiré, dont la concision permettra peut-être à ceux qui avaient été effrayés par la longueur, par exemple, du diptyque Jaune Car Panthère / Bleu Bus Gros Chat, de s’imprégner complètement des pérégrinations proposées par le Français.

(Elnorton)



4. Myheadisaballoon - MAYB3

Génie de l’ambient sous son véritable patronyme, Chris Weeks retrouve sa panoplie de songwriter pop atypique le temps d"un nouvel EP de son projet Myheadisaballoon, qui bénéficie un peu plus à chaque sortie de la maîtrise du Britannique dans l’art de dérouler des atmosphères impressionnistes aux textures électroniques évanescentes. Un savoir-faire qui se mêle ici en trois titres à un beat électro presque trap aux entournures (Maybe), à des mélodies de guitare bucoliques (l’instrumental All the Other Birds Flew Up) ou encore à une pop psyché typiquement anglaise sur un Going Nowhere hymnique qui n’est pas sans évoquer Spiritualized, le Beta Band ou feu The Aliens. Court mais fameux, comme le précédent Dawjacker d’il y a deux ans, dont on parlait ici.

(Rabbit)




Les bonus des membres de l’équipe


- Le choix de Rabbit : Aidan Baker - Seeing Past What Things Seem

L’une des deux très belles sorties du mois pour le Canadien, avec celle-ci, publiée par le tout jeune label italien Dissipatio, aux méditations claires-obscures joliment liquéfiées, entre ambient ésotérique et drone éthéré. C’est toutefois celle offerte aux Allemands Karlrecords qui s’avère pour moi la plus remarquable, quatre morceaux-fleuves radiants et capiteux qui reposent avant tout sur leurs harmonies aussi lumineuses qu’inquiétantes et auxquels des digressions mélodiques sous-jacentes à la flûte ou à la guitare à effets impriment leur dynamique mouvante, comme un océan de rayonnements électromagnétiques où grouillerait sous la surface la menace insidieuse d’un danger presque métaphysique.



- Le choix de leoluce : The Cowboy - Riddles From The Universe

"The Cowboy from Cleveland, Ohio et si vous avez, comme moi, adhéré au (adoré le) précédent, il en sera de même pour Riddles From The Universe, son troisième album. Au programme, un son dégueulasse, treize morceaux approximatifs mais indéniablement carrés et autant de tubes navrants qui se ruban-adhésivent immédiatement à l’encéphale. Chez The Cowboy, on aime la noise, le garage et le punk à parts égales et tout cela est contenu en permanence dans la moindre petite parcelle de bruit. Les titres ne s’éternisent jamais – tout est presque systématiquement craché en moins de deux minutes – et s’enchaînent rapidement dans un bordel irrésistible qui s’arrête bien trop vite. Mais comme on n’a pas vraiment le temps d’en saisir quoi que ce soit, on est condamné à l’écouter en boucle pour tenter d’en faire le tour.
Le tour est néanmoins très vite fait et de prime abord, chaque morceau donne l’impression d’être une photocopie du précédent mais allez savoir pourquoi, je m’en fous complètement : The Cowboy pourrait en aligner 75 autres parfaitement identiques que j’adhèrerais tout de même. Condensé de hargne déglinguée, de fulgurances fuselées et de mélodies explosées, le moindre riff, les bong-bong rigides et la frappe sèche sonnent comme s’ils devaient être les derniers et c’est magnifique."

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Les tops des rédacteurs


- Elnorton :

1. Analept - Dendrites
2. Mandrax & Captagon - BackToBasics
3. Pond - 9
4. Jónsi - Obsidian
5. Marissa Nadler - The Path of the Clouds
6. Ian Hawgood & Wil Bolton - Emerging
7. Julien Ribot - Do You Feel 9 ?
8. Grouper - Shade
9. Magnetic Rust - Multicolor
10. Karen Peris - A Song Is Way Above the Lawn

- Le Crapaud :

1. Atmosphere - WORD ?
2. Chelsea Carmichael - The River Doesn’t Like Strangers
3. Linda Fredriksson - Juniper
4. Nils Økland - Glødetrådar
5. Tunic - Quitter
6. Deerhoof - Actually, You Can
7. Marissa Nadler - The Path of the Clouds
8. BADBADNOTGOOD - Talk Memory
9. Dos Santos - City of Mirrors
10. Bummer - Dead Horse

- leoluce :

1. The Cowboy - Riddles from the Universe
2. Bishop - Bishop
3. RougeGorgeRouge - 4
4. Bummer - Dead Horse
5. Tunic - Quitter

- Rabbit :

1. Grosso Gadgetto feat. Innocent But Guilty - Basement
2. Karen Peris - A Song Is Way Above the Lawn
3. Vitor Joaquim - Quietude
4. Aidan Baker - Seeing Past What Things Seem
5. From the Mouth of the Sun - Light Caught the Edges
6. Julien Ribot - Do You Feel 9 ?
7. Andrew Pekler & Giuseppe Ielasi - Palimpsests
8. Cult of the Damned - The Church Of
9. Phew - New Decade
10. Geir Sundstøl - St​.​hanshaugen Steel

- Riton :

1. Grosso Gadgetto feat. Innocent But Guilty - Basement
2. Chelsea Carmichael - The River Doesn’t Like Strangers
3. Icky Reels - Plips
4. Frontierer - Oxidized
5. Karen Peris - A Song Is Way Above the Lawn
6. Cult of the Damned - The Church Of
7. From the Mouth of the Sun - Light Caught the Edges
8. Mick Jenkins - Elephant in the Room
9. Geir Sundstøl - St​.​hanshaugen Steel
10. Mars Kumari - Mars Kumari Type Beat