L’horizon 2018 de Rabbit - soixante EPs : #60 à #31
On les oublie souvent, ces courts-formats qui ont pourtant tellement à dire et n’ont parfois rien à envier en terme d’immersion et de fascination à leurs cousins plus étoffés, le supplément d’audace en plus. En témoigne ce cru 2018 assez exceptionnel du côté des EPs qui aurait pu sans rougir mériter une centaine d’entrées, si ce n’était le manque de temps avec le Sulfure Festival qui se prépare (on compte d’ailleurs sur vous pour les préventes jusqu’au 2 février).
60. Grzegorz Bojanek & Stefan Fast - Reimagined (Autoproduction)
Le Polonais expérimente autour des vidéos de solos dédiées aux effets de guitare de Stefan Fast, livrant 4 instrumentaux denses, dronesques et planants aux mélodies sous-jacentes flirtant avec feu Labradford ou même avec l’ambient-jazz sur le final Death by Sounds.
59. G-Pek, Brycon, Eons One, Yelir & B.I. Lectric - There’s No More Room In Hell Part 4 (Autoproduction)
Les instrus aux collages horrifiques de la bande à Brycon font leur petit effet, en particulier celui de B.I. Lectric avec ses samples d’orgue et de synthés qui ne sont pas sans évoquer l’univers des vieux John Carpenter, avec un côté série B vintage réjouissant.
58. Kotra | Zavoloka - XII (Kvitnu)
"Les deux musiciens ne pouvaient pas mieux synthétiser les aspirations de Kvitnu : avec Zmina, l’abstraction stridente aux percussions basées sur des field recordings de Dmytro Fedorenko évoque la facette la plus expérimentale du label avant que les drums rituels ne s’en mêlent, tandis que sur Symvol, Zavoloka convoque une dimension plus cinématographique où synthés anxiogènes et beats cardiaques tracent les contours d’un futur menaçant, sans pour autant renier l’aspect noisy cher à son partenaire."
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57. Cody Drasser - Patterns Repeating (Peacock Window Recordings)
En attendant le retour de son projet drone et hanté Caulbearer, l’Américain Cody Drasser multiplie les sorties intrigantes en solo, notamment ce titre de 20 minutes aux motifs oniriques et mouvants dont les boucles de synthés hypnotiques expérimentent avec le delay et autres effets psychotropes.
56. k-the-i ??? - Paranormal Pareidolia (Autoproduction)
"k-the-i ??? n’a pas chômé, et ce Paranormal Pareidolia est simplement de la meilleure sortie du stakhanoviste californien cette année, avec ses drums plus acérés, ses envolées magiques de boucles acoustiques et son spoken work posé là-dessus avec un calme olympien, déroulant ses motifs oniriques avec une paradoxale ferveur détachée."
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55. Hardcore des Alpes - Instant 2.0 (L’Axe du Mal)
"On ne parle pas assez du collectif helvète L’Axe du Mal. Le rappeur Anklature s’acoquine ici avec son compère beatmaker et MC Aloko pour un EP qui parle de jazz sans en faire mais qui en partage la liberté et le souffle de vie, des accointances éthiopiques et mariachi de Polarisé au scintillant Emile Raison, en passant par un Coherentes aux allures de Tricky latino (avec la Colombienne Camila Mila dans le rôle de Martina Topley du barrio), la mélancolie de Le bon pari et son storytelling urbain surréel, ou l’hypnotisme nomade entre basses lourdes et atmosphère éthérée de Petit Ange."
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54. Roel Funcken - Large Magellanic Cloud (Autoproduction)
Le Néerlandais moitié de Funckarma excelle dans le genre d’IDM à la mélancolie flexible et caoutchoutée qu’ont popularisée ses aînés - et bons amis - de Plaid à la fin des années 90 chez Warp. Avec ses 7 instrumentaux aux mélodies pastel, aux distos oniriques et aux arythmies savamment ludiques (le tristounet Spawkings et l’enchanteur Cober Blue en tête) qui n’hésitent pas à se faire plus sombres et décadents à l’occasion (Usaine Bine, Gross Crazox), Large Magellanic Cloud dédié à la galaxie satellite du même nom en est l’une des plus belles illustrations à ce jour.
53. Cruel Diagonals - Monolithic Nuance (Longform Editions)
"Entre complaintes chorales sous-tendues par des pulsations tour à tour caverneuses et futuristes, et no man’s land dark ambient aux grouillements synthétiques et raclements industriels, cet EP de la Californienne Cruel Diagonals use principalement de synthèse modulaire et de la voix spectrale et envoûtante de l’Américaine, opposant ainsi tension et harmonie, pureté et malaise, pour symboliser la difficulté d’entendre et d’accepter l’autre au-delà de l’identité qu’il projette."
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52. JFDR - White Sun Live. Part I - Strings (Morr Music)
"Ce nouvel EP de l’Islandaise propose des versions arrangées de certains titres de son très beau Brazil et même l’un de ceux de son prochain opus (le sublime My Work). On y retrouve aussi des relectures introspectives, enluminées par les cordes d’un quintette de Reykjavík, de morceaux de son groupe Pascal Pinon. Storytelling tragique (Orange, extrait de l’acclamé Sundur de ces derniers) et néo-classique élégiaque (Evgeny Kissin, hommage au pianiste du même nom) y côtoient pop de chambre polyphonique aux envolées capiteuses (White Sun) ou complaintes cinématographiques (Instant Patience), et tous trouvent une intensité nouvelle dans le traitement piano/cordes."
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51. Bloody Monk Consortium - Vein Diesel (I Had An Accident)
Le mystérieux collectif au rap abrasif et hanté est au sommet sur cet EP produit par Jak Progresso/Tripper, qui donne également de la voix sur le gothique Morpheus Dust au motif de piano funeste. Tour à tour marécageux (MUNKIE !), enfumé (Barcotics), complètement baroque et décalé (le foklo I.V. League) ou d’une glauquitude toute moyenâgeuse (Mogwai), Vein Diesel fleure bon l’hémoglobine coagulée et coiffe au poteau dans ce bilan les nombreux EPs tout aussi dark et réussis de Jak Progresso lui-même l’an passé.
50. Terminal 11 - Slowly Advancing Minidisc Exorcism (Sibilants)
Le beatmaker américain est en roue libre sur ces 14 minutes de beats concassés et de textures mi-cybernétiques mi-organiques, un roulis savamment déstructuré qui évoque forcément l’univers du label Schematic sur lequel le pensionnaire du 14e volet de notre compil Twin Peaks, également auteur l’an dernier de l’excellent Harmless Chaos, avait sorti le bijou With My Mind il y a quelques années.
49. E L U C I D x Haj of Dumhi - No Edge Ups In Uganda (Autoproduction)
Fustigeant discrètement le mercantilisme du hip-hop actuel, la moitié d’Armand Hammer donne dans le minimaliste hypnotique aux courants de conscience habités sur le morceau-titre de cet EP avant de bifurquer vers un boom bap dopé à l’éthio-jazz sur un No Redemption aux relents 90s irrésistibles, idem sur The Whole World’s Watching à la croisée de Nas et du Wu-Tang tandis que Double Your Money fait dans l’hymne heavy rap gras mais droit dans ses bottes. Éparpillé mais addictif, un petit classique que le New-Yorkais dédie au passage au crew de San Diego Red Lotus Klan.
48. Sound Awakener - Monochrome (Elm Records)
"Monochrome est enfin occasion d’offrir quelques lignes bien méritées à la pianiste et sculpteure d’atmosphères Nhung Nguyen, qui s’est inspirée sur cet EP de quatre photographies en noir et blanc pour imaginer les tonalités minimalistes et lancinantes d’autant d’instrumentaux aux harmonies troublées."
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47. Black Thought & Salaam Remi - Streams Of Thought Vol. 2 : Traxploitation (Passyunk Productions)
"Quelques mois après un premier volet aux productions plus soul/psyché vintage confiées à 9th Wonder, le MC de The Roots vient traîner ses rimes internes, son opiniâtreté vocale et ses courants de conscience engagés sur les beats de Salaam Remi, producteur notamment pour Amy Winehouse, Nas ou les Fugees. Plus étoffé (9 titres pour 24 minutes, presque un mini-album), le résultat s’avère épique et groovy à souhait, infusé de blaxploitation et ferait presque regretter que le Philadelphien ait attendu aussi longtemps pour se lancer en solitaire."
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46. Richard Youngs - Daybreak (Longform Editions)
31 minutes de radiations urbaines et inquiétantes aux field recordings accélérés que le stakhanoviste britannique de l’expérimentation tous azimuts, collaborateur étroit de Skullflower dans les 90s, a offertes au label de Sidney Longform Editions, spécialisé dans les compositions hors-format aventureuses et immersives.
45. Jérôme Chassagnard - Sea (Hymen Records)
"La musique de Jérôme Chassagnard titille notre imaginaire sur ce successeur de Music For A Starlit Night aux tourbillons électro-ambient d’humeur aussi changeante que les marées. Aux crescendos atmosphériques d’un morceau-titre en flux tendu fait ainsi suite l’IDM serpentine et stellaire d’Octopus, épousant les mouvements à la fois souples et saccadés de l’animal du même nom dans l’urgence de sa fuite, lorsque le danger guette. Seul véritable fil conducteur donc : l’eau, un élément qui fascine le Français et impose sa matière à ces quatre instrumentaux mouvants, entrecoupés de clapotements et de bruits du ressac."
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44. Hidden - Live at Sounds for a Small Space (Close Recordings)
Matt Bower squattait mon bilan albums avec pas moins de deux sorties de son projet Wizards Tell Lies dans le top 20, le voilà associé au violoncelliste Simon McCorry pour 27 minutes de dialogue entre cordes dissonantes et manipulations électroniques, qui évoquent de concert par samples interposés d’enregistrements de la NASA notamment les mystères de l’immensité claustrophobique qui nous entoure et la menace toute lovecraftienne qui pourrait bien y rôder en secret.
43. Funki Porcini - Every Cliché (Autoproduction)
Véritable ovni de la part de l’Anglais dont on retrouvait également le superbe The Mulberry Files dans mon bilan albums ici, Every Cliché met dos-à-dos ambient et tension cinématographique, imaginaire et field recordings concrets, échos de conflits et musique sacrée, mélancolie orchestrale et textures hantées au long d’une pièce de 22 minutes faite de collages singuliers et d’atmosphères mouvantes.
42. Enablers - Pigeon Diaries (Autoproduction)
"Pigeon, oiseau à la grise robe, dans l’enfer des villes, à mon regard tu te dérobes, tu es vraiment le plus agile." On en connait d’autres qui sont agiles et se dérobent sur cet improbable hommage des Ricains d’Enablers à l’omniprésent éboueur volant de nos cités de béton. Spoken word halluciné, crescendos free et guitares... hum... volatiles ont ainsi la part belle sur ce cadavre exquis entre ambient fantasmagorique et rock en liberté.
41. Phon.o - Slow As Fog (Autoproduction)
"Carsten Aermes fit ses premières armes avec le genre de minimal techno claire-obscure typique de son fief berlinois. C’est pourtant aujourd’hui dans un tout autre genre d’univers que l’on retrouve Phon.o. Slow As Fog démarre en effet sur les 10 minutes d’ambient aux nappes stratosphériques d’un Leaving Khidi dont le spleen onirique et nuageux est ramené sur terre par des beats post-industriels rampants et martiaux, avant de laisser place aux tâtonnements brumeux de Snapchat Soliloquy. Enfin, I Am Tired So How Are You et ses drones évanescents aux faux airs de chorale cosmique entérinent une évolution cinématographique assez passionnante pour l’Allemand, loin des DJ sets extatiques dont il est coutumier."
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40. Open Mike Eagle - What Happens When I Try To Relax (Auto Reverse)
"Attendu au tournant après le sommet Brick Body Kids Still Daydream, Open Mike Eagle confirme avec cet EP aux syncopations ouatées et aux synthés stratosphériques. Prenant à bras le corps ses névroses dans une ambiance paradoxalement rêveuse voire éthérée (cf. l’ultra-planant Every Single Thing), l’Américain culmine dans les nuages en coton et la stop motion en pâte à modeler du clip de Microfiche, tube introspectif aux allures de méthode Coué."
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39. Tangents - Stents + Arteries (Temporary Residence Ltd.)
En parallèle du génial New Bodies dont on retrouve ici une version étoffée du cosmique Arteries au crescendo post-jazz plus progressif et feutré, les Australiens sortaient cet EP culminant sur le groove pianistique aux élans épileptiques d’un fabuleux In The Beginning de près de 8 minutes tandis que Stents en ouverture, avec ses beats chaotiques flirtant avec la drum’n’bass et ses violons affligés, élargit encore le champ des possibles de ce Tortoise des antipodes à l’inspiration métissée.
38. REiNDEER667 - 667SHXT : COASTAL PACiFiC (Autoproduction)
"Étrange hommage au rap west coast, de son courant le plus lascif, le G-funk, aux expérimentations soulful et psychotropes de Madlib et J Dilla (667answers) en passant par le gangsta rap, 667SHXT : COASTAL PACiFiC déjoue les sonorités parfois racoleuses et débauchées du premier (YOUknowHOW667DOit) avec une bonne dose d’amour fraternel, d’appel à la tolérance et aux changements positifs (le syncopé WHENiGETto667 que Reindeer dédie à sa mère récemment décédée) ou leur associe un esprit vénère et engagé (le déglingué The667ANTHEM adressé aux imposteurs de tous bords, petit clin d’œil au toupet de Trump inclus) et des productions plus organiques et inquiétantes."
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37. Canopic Jars - Vol. 1 (Autoproduction)
Canopic Jars c’est la tension carnassière de Boxguts et la froideur inquiétante de Carmine Moth sur les productions horrifiques aux samples de films d’épouvante d’époque d’un certain Il Brutto. Sinistre à souhait avec ses versets glauques (Anemic Leeches), violons stridents (Caldera) et autres synthés rampants (Sphinx Brick), ce Vol. 1 est un petit bijou d’horrorcore des bas-fonds qui appelle on l’espère une suite sans tarder !
36. Jan Jelinek - Zwischen (Faitiche)
Drôle de concept que ce nouvel EP du patron de Faitiche, version courte d’une pièce enregistrée pour la radio allemande. Le Berlinois y triture des silences, bafouillages, hésitations et autres onomatopées involontaires dans des interviews de personnalités telles que Stockhausen, Yoko Ono, John Cage, Lady Gaga, etc., livrant une suite de méditations électro-ambient tantôt aliens ou amniotiques sur la poésie de l’imperfection.
35. Vainio & Vigroux - Ignis (Cosmo Rhythmatic)
EP posthume du regretté Mika Vainio, moitié de Pan Sonic, cette nouvelle collaboration avec le Français Franck Vigroux dépasse l’album Peau Froide, Léger Soleil avec son parfait équilibre entre déflagrations technoise (Luxure) et radiations plus atmosphériques tantôt dronesques (Ne te retourne pas) ou downtempo (Brume).
34. Namo - Dirty Jazz Dubs (I Had An Accident)
"Avec Dirty Jazz Dubs, on réalise que c’est l’abstract et le boom bap 90s en général qui fascinent le beatmaker de Long Beach, mentions spéciales à DJ Premier ou Pete Rock d’un côté et aux grandes heures de Mo Wax de l’autre. Ce nouvel EP rivalise ainsi d’équilibrisme smooth et de groove narcotique avec les premiers travaux de DJ Shadow ou des futurs cadors qui traînaient à l’époque sur le label de James Lavelle, des Dust Brothers à DJ Food en passant par Nightmares On Wax."
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33. Pruven & Vast Aire - 777 (Volume 1) (Autoproduction)
"Avec pas moins de 4 titres produits par ScvtterBrvin, ce 777 premier du nom culmine sur les atmosphères baroques et feutrées d’Onyx Aura et du fabuleux Cold Current aux subtils accents rétrofuturistes, un diptyque dense et onirique où brille avant tout le talent de lyriciste et la ferveur de Pruven. Quant au quadra rondelet de Cannibal Ox, avec sa coolitude carnassière et son timbre éraillé reconnaissable entre mille, il traîne sa morgue surréaliste aux métaphores bibliques sur les cascades de blips stellaires du mélancolique Kilowatt et surfe avec décontraction sur les distos chillesques du final électro Ape Opera qui n’est pas sans rappeler les étranges rêveries downtempo de Boards of Canada."
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32. mr. hong - one year later (Autoproduction)
"Jouant moins des voix que l’opus précédent, one year later permet au beatmaker de Berkeley de mettre en musique 5 dates qui ont compté. mr. hong n’est pas du genre à donner dans l’esbroufe ou l’ostentation et l’ouverture à la Crookram de ce 4e EP en témoigne, avec son entame au piano d’une douceur inouïe, mélodie presque impressionniste dans un océan de silence que viennent bientôt étoffer basse jazzy, percussions feutrées et cascades de clavier luminescent dignes de Funki Porcini période On, sans que l’on ne voit rien venir pour autant : cette envolée soulful à mi-morceau qui collerait des frissons à un caillou."
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31. Simon Scott - Grace (Touch)
"Grace est tout simplement l’incarnation musicale de son titre, une célébration de vie sur 18 minutes d’ambient élégiaque où s’entrecroisent guitares manipulées, orgues entêtants, cordes vibrantes et réminiscences d’un quotidien qui continuera avec ou sans nous de battre son plein. Une progression de toute beauté, qui en termine sur le retour des stridences obsédantes et du chaos sonique mais aussi celui des oiseaux et de l’activité humaine, comme pour nous dire que cette apparente instabilité de nos contentements, fluctuant au gré des humeurs et des situations, est peut-être ce qui les rend d’autant plus tangibles et précieux."
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To be continued...
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