Top albums - mars 2017

Une demi-douzaine de participants à notre future compilation Twin Peaks se cachent dans ce bilan d’un mois de mars surchargé et on l’a même pas fait exprès. Saurez-vous les retrouver ?

Des litres de café, suffisamment de volonté pour décider d’arrêter d’écouter des disques à un moment donné et quelques parts de tarte aux myrtilles pour faire passer tout ça, c’est ce qu’il nous a fallu pour boucler ce classement d’un premier cru printanier sans pitié pour nos loisirs extra-musicaux. Jugez plutôt :


Nos albums du mois






1. L’Effondras - Les Flavescences


"L’incandescence, le feu, les flammes vives. Un brasier où l’émotion brute se consume. Jusqu’ici, L’Effondras, c’était de longues montées hypnotiques recroquevillées sur la répétition de motifs amples, empruntant tout autant au blues qu’à n’importe quel truc en post (-rock, -hardcore, -metal un peu aussi). Aujourd’hui, c’est exactement la même chose. Tout au plus reconnaît-on l’adjonction d’une guitare baryton qui apporte un peu plus de densité encore. Les field recordings sont également enserrés plus profondément dans l’équation et apportent un surplus d’étrangeté à une musique déjà en soi fondamentalement mystérieuse. Le trio n’a pas son pareil pour convoquer l’enfoui et touche juste en permanence. C’est organique, ça sollicite des forces telluriques et quand on écoute L’Effondras, des concepts anciens et cachés dansent derrière les yeux. Des vieux trucs de grand-mère, des croyances oubliées, de la « sorcellerie » à la Jeanne Favret-Saada, ce genre de choses auxquelles on ne comprend rien mais qui existent, tout comme on ne comprend pas plus l’emprise que peut avoir la musique du trio sur le corps tout entier."


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(leoluce)




2. 9T Antiope - Isthmus


Le mois dernier chez Eilean Rec., on a eu droit au superbe The Dunen Diaries, album-somme du patron Monolyth & Cobalt en guise de 50e référence - et d’ultime sortie du projet avant de partir en quête d’horizons sonores inédits sous un nouvel alias - avec un CD de méditations ambient électro-acoustiques épurées, et un second de collaborations lyriques et texturées faisant la part belle aux cordes et aux voix.
Mais en parlant de cordes et de voix justement, ce que l’on retient encore plus de ce nouveau cru du label cartographique de Mathias van Eecloo c’est ce deuxième opus des Iraniens Nima Aghiani et Sara Bigdeli Shamloo, l’incandescence de ses crins tourmentés et le désespoir capiteux du chant de la seconde en surplomb du chaos ambiant, une découverte assurément tant les disques capables de mêler à un tel degré d’intensité songwriting à fleur de peau et expérimentations atmosphériques (à la croisée ici d’un néo-classique dissonant et de friches dark ambient qu’émaillent déflagrations noisy et field recordings urbains) se comptent sur les doigts d’une main, faisant de cet Isthmus un chef-d’œuvre habité (voire carrément hanté sur Anaphase) à ranger au côté des albums d’Evangelista, du génial Undertow de Sidsel Endresen ou des derniers David Sylvian.


(Rabbit)




3. Wizards Tell Lies - Lost King, After You


"En attendant de pouvoir vous faire découvrir l’hypnotique et flippant Sycamore Swing/Black Lodge Stomp qui accompagnera votre entrée dans la Loge Noire sur le 13e volet de notre future compil Twin Peaks intitulé The Path to the Black Lodge (And I Saw Her Glowing in the Dark Woods), il est temps de céder à l’appel des ténèbres de ce Lost King, After You qui voit l’Anglais revenir aux sources de l’occultisme qui irriguait son premier album éponyme ou encore l’EP The Occurrence (cf. le martial et larsenisant The Damned Procession) tout en explorant des contrées inédites, du darkjazz sur l’intrigant - et inquiétant - Tinderbox Night Dogs (The Vision) à la no wave doomesque d’Arrow Bee’s Backwards Mirror, batterie en roue libre et cuivres mystiques en avant.
Textures saturées aux radiations malsaines (Cursed Paths et ses soundscapes pulsés à couper au couteau, quelque part entre John Carpenter et The Third Eye Foundation), distorsions organiques et souffles démoniques évocateurs de quelque abominable engeance en quête d’un en-cas pour la nuit (le noisy They Only Come Out At Night, entre tension free rock et émanations harsh), post-rock labyrinthique aux structures serpentines (3 Days (Alice) et son vortex final à vous sucer le sang par les tympans), ce sixième opus nous perd dans ses méandres dark ambient pour mieux nous retrouver glacé d’effroi en position fœtale dans la cavité d’un arbre mort, attendant l’accalmie qui ne viendra jamais dans un forêt prise d’assaut par les âmes damnées d’une armée de nécromanciens revanchards et cruels."


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(Rabbit)




3. Ichiban Hashface - Wolf Vs Snake


"La pochette crépusculaire annonce la couleur, sang (mêlé de larmes en l’occurrence) et patine du passé, allégorie d’un conflit intérieur "à une époque critique de ma vie" nous dit Ichiban sur Bandcamp. Comme à l’accoutumée, ces réminiscences prendront la forme d’une épopée dans le Japon des samouraïs et encore plus que d’habitude les cendres du temps et la rigueur d’un hiver sans fin s’enlacent pour engourdir le cœur de l’auditeur, entre froideur d’un beatmaking aussi désincarné que le flow exsangue d’un MC tellement malmené par la vie que plus rien ne semble l’atteindre au fond de l’abîme de tristesse duquel il adresse ses démons, blessures, tentations, regrets... et tristesse lancinante des boucles souffreteuses et déliquescentes, un peu moins lo-fi qu’aux débuts, DIY juste ce qu’il faut.
Au second plan, les textures analogiques du matériel échantillonné par cet amoureux de soundtracks obscurs gondolent et se déforment pour mieux faire ressentir cette impression que tout est périssable et prêt à s’effondrer au moindre kesa giri dans le vent, tandis que les samples de synthés vintage (Universal Law), de violons crève-cœur (le sommet Isolation ou encore Pack of Wolf), de piano tragique (War Inside the Mental, Snake Jump) ou même de bossa cafardeuse (Guard Ya Meal et surtout The Food Got Poison In It !, entre fatalité et tendresse pour les âmes brisées) vous tirent un peu plus le moral vers le bas à chaque instant sans jamais vraiment donner le coup de grâce, jusqu’à la rédemption finale et inattendue d’un Heavy Rain liquide et onirique où le flow d’Ichiban semble progressivement reprendre vie."


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(Rabbit)




5. Goldfrapp - Silver Eyes


Décidément, Goldfrapp prennent un malin plaisir à être là où on ne les attend pas. Après avoir pris le contrepied total de leur première merveille avec des albums très dansants et kitsch bien qu’excellents (enfin surtout Black Cherry, après, y a eu un coup de mou et une surenchère kitsch, quand même, hein), puis avoir mis un pied dans la folk cotonneuse avec plus ou moins de bonheur le temps d’un Seventh Tree alors vu comme un retour aux sources, aussitôt démenti tête la première avec une abomination qu’on ne leur pardonnera jamais pour enfin faire leur rédemption avec un bel album intimiste. Tout cela sans jamais, au grand jamais égaler leurs débuts. Mais voilà qu’ils font mine de nous refaire le coup de l’album électro avec les premières impressions que leurs singles avaient données... avant de finalement livrer un album qui est tout ça à la fois (sauf, dieu merci, les horreurs de Head First qu’ils ont eu le bon goût de nous épargner) avec toutefois une dominante beaucoup plus douce, calme et apaisée, qu’on n’avait jamais vraiment retrouvée (n’en déplaise à ceux qui ont défendu leur Tales of Us comme s’il se fût agi d’un opus majeur) depuis leur merveilleux Felt Mountain derrière lequel je placerai aisément ce Silver Eyes, bien plus sincère et moins forcé que toutes ces multiples tentatives de se renouveler auxquelles ils nous ont habitués. Peut-être, enfin, ont-ils trouvé l’équilibre.


(Lloyd_cf)


Déroutant ce nouveau Goldfrapp, tant il mêle les différentes orientations du duo qui avait jusqu’alors pris l’habitude de les scinder. Des bribes de l’inégalable - car tellement au-dessus de la mêlée - Felt Mountain et son onirisme cotonneux apparaissent sur Silver Eyes aussi bien que certains restes des excès kitsch de Supernature ou Head First, ce croisement atteignant son paroxysme sur le single introductif Anymore, parfois putassier mais tellement addictif, ou sur le sommet Zodiac Black qui lorgne heureusement bien plus vers la première orientation du duo.
S’il ne boxe évidemment pas dans la même catégorie que Felt Mountain et s’il est peut-être moins marquant que Seventh Three, Silver Eyes s’inscrit en fidèle héritier du très bon Tales of Us sorti il y a quatre ans. Et c’est déjà très bien comme ça.


(Elnorton)




6. JFDR - Brazil


"Pour la première fois, Jófríður Ákadóttir (Pascal Pinon, Samaris, GANGLY) se dévoile en solo sous le pseudonyme JFDR avec Brazil. Dans ce premier opus, où se rencontrent subtilement claviers et guitares, elle nous invite à un voyage onirique de toute beauté.
Alors, la comparaison est facile, et pour cela, on va commencer par là, JFDR pourrait très naturellement être la digne héritière de Björk (qui l’a elle-même adoubée, d’ailleurs). L’Islande, évidemment, est le point commun direct mais cela ne fait pas tout. Le chant est parfois très proche, notamment dans l’élocution et cette façon de retenir les syllabes, apportant une expressivité évidente aux chansons. Car il y a aussi, chez Jófríður comme chez son aînée, cette même volonté de mise en scène de sa musique, dans la musique même.
Mais la démarche artistique est tellement authentique que, quelles que soient les références ou autres inspirations, l’Islandaise nous invite dans son rêve, que nous traversons avec une douce béatitude. Cette félicité prend effet dès les premières notes de White Sun dont la légèreté de l’introduction ne préfigure que davantage la force narrative de ce disque."


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(Spydermonkey)




7. Olivier Alary - Fiction / Non-fiction


Déjà connu pour sa collaboration avec Björk ou son travail avec Ensemble, Olivier Alary nous offre, pour sa première sortie sous son nom propre, un recueil de musiques de films inédites où se croisent orchestrations néo-classiques et expérimentations électroniques qui ne sont pas sans rappeler les atmosphères du compositeur islandais Jóhann Jóhannsson.
Ces nappes parfois dissonantes révèlent une ambiance post-apocalyptique, néanmoins nuancée par des lignes de piano qui renvoient à la douce mélancolie d’un Erik Satie (Defeat). Au-delà de ce mélange classico-électronique, Olivier Alary, élargit la palette sonore de cet album grâce à l’utilisation d’instruments plus traditionnels, tels que l’accordéon ou le marimba, qui évoquent le combo montréalais Esmerine.
Enfin, malgré les origines diverses des morceaux composant cette compilation, Fiction / Non Fiction est d’une grande cohérence, plongeant l’auditeur dans un univers onirique inquiétant.


(Spydermonkey)




7. Jam Baxter - Mansion 38


En deux albums, Jam Baxter s’est créé un monde et une esthétique qui lui est maintenant propre, bien épaulé en cela par un Chemo à la production toujours au bord de la perfection. Car oui, l’évolution de l’emcee anglais a été sensationnelle ! Depuis The Gruesome Features et encore plus Rinse Out Friday / Spack Out Monday, le gars a épuré son flow ; et du boom-bap rosbeef des familles, Jam Baxter a investi des contrées plus psychédéliques et alternatives pour nous livrer .​.​.​so we ate them whole il y a 2 ans et donc ce magique Mansion 38. Un hip-hop abstrait fait d’expérimentations et portant haut la face grise et austère d’une Angleterre urbaine, un hip-hop froid et éthéré mais où Chemo, à coup de beats sophistiqués et de synthès hantés, colore l’espace avec une finesse et une précision magistrales. Jam Baxter quant à lui avance masqué derrière sa voix rauque et un flow faussement décontracté oscillant entre léthargie et palpitation. Une approche intransigeante qui fait de Mansion 38 un nouveau bijou sur la couronne High Focus Records !


(Spoutnik)




9. Lifecutter - Death(c)rave


"Il faut être un brin masochiste pour pleinement apprécier la dernière livraison de Domen Učakar (Ontervjabbit, Neon Spektra) et ça tombe bien, le masochisme, c’est justement l’une des sources d’inspiration de ce second long format du Slovène sous cette identité dédiée à ses explorations asphyxiantes aux confins de l’électro indus, du harsh noise et du dark ambient.
Référence au "masochisme primal" du todestrieb ou death drive en anglais, cette pulsion de mort étudiée par Freud et associée ici aux tentations autodestructrices d’une recherche du plaisir parfois plus malsaine que satisfaisante, Death(c)rave démarre pour le moins violemment avec la technoise implosive et sursaturée d’Hypoxia, rave azimutée sur une chaîne d’usinage détraquée entre deux breaks acides évoquant les plus radicales de ces bacchanales musicales de l’underground 90s dont les rescapés sont sûrement aujourd’hui sourds ou malentendants. Une partie de plaisir néanmoins au regard du Crushing Trauma qui s’ensuit, dont les martèlements power electronics charrient en un flot ininterrompu bourdons abrasifs et larsens tranchants. Il faudra bien la relative accalmie du grondant Loss of Consciousness pour soigner ses lésions à défaut de reprendre sa respiration, tant le dark ambient dense et crépitant de cette continuation du récent Safe Place parvient à évacuer tout l’oxygène environnant."


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(Rabbit)




10. Jacaszek - Kwiaty


Calme, sérénité, espace et spleen pourraient être les mots qui définissent le mieux le nouvel opus de Jacaszek, qui a choisi cette fois d’illustrer une anthologie anglaise de poésie métaphysique du XVIIème, en particulier les poèmes de Robert Merrick avec sa patte hautement texturée et downtempo. Mais que cela ne vous rebute pas, la musique de Michał Jacaszek n’en est pas obscure ou difficile d’accès pour autant, et ces longues plages apaisées aux rythmes légers, doux et brossés, accompagnés des voix éthérées de Hania Malarowska, Joasia Sobowiec-Jamioł et Natalia Grzebała, omniprésentes sur ce disque, le rapprocheraient presque au final d’un album de chansons, un bien bel album de chansons, à la dimension humaine, touchant et reposant. L’écouter au calme et au crépuscule est un enchantement.


(Lloyd_cf)




10. Girls Pissing On Girls Pissing - Songs Of Sodomy And The Compost Of Aethyr


"Un titre à rallonge auquel on ne comprend pas grand chose, dix-huit morceaux allant de l’opaque au nébuleux, Girls Pissing On Girls Pissing poursuit sa route tortueuse. Et hypnotise plus que jamais.
Le soleil effleurait parfois encore Scrying In Infirmary Architecture, il n’est pas convié sur Songs Of Sodomy And The Compost Of Aethyr. Girls Pissing On Girls Pissing est entré dans lui-même et explore désormais tous les recoins de sa psyché étrange où se côtoient animaux hirsutes, ésotérisme déviant et noirceur inquiétante. Ce n’est pas non plus dramatiquement noir mais c’est en permanence surprenant. Les morceaux sont piégeux, sinueux et friables, leurs contours sont irrémédiablement flous, ils zigzaguent dangereusement et on a souvent l’impression qu’ils vont se casser la gueule et s’échouer là, à même le sol avant d’être absorbés par lui jusqu’à disparaître complètement. Evidemment, ça n’arrive jamais mais l’ensemble - dix-huit occurrences - n’en reste pas moins patraque et mal foutu. Une véritable procession vers l’abîme peuplé de tombes grandes ouvertes où l’on finira de toute façon avec le disque."


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(leoluce)


Nos EPs du mois



1. Cryptic One - World According​.​.​.​2


Suite des aventures de The World According To… commencées l’année dernière avec ici un volume 2 où l’emcee, producteur et vétéran du collectif Atoms Family claque encore une fois un hip-hop sorti tout droit de l’underground new-yorkais de la fin des années 90. Cryptic One livre 6 titres faits de beats et de flow qui reflètent cette école de pensée et qui à l’époque avaient donné de la grandeur à la côte Est. Le résultat est simple et court, mais lumineux et singulier, avec l’expérience, le gars a purifié son hip-hop de tout le superflu pour ne garder que les tripes boom-bap intelligentes et une conscience politique, rien de tape-à-l’œil, pas de fioritures, juste de la classe, des beats solides et des rimes. Propre !




(Spoutnik)


2. Damien & Namo - Seppuku


"Du côté du patron Damien Miller, on navigue sur les vapeurs d’éther en mode fataliste et psyché : d’abord avec les 9 minutes de l’inconnu au bataillon Namo dont les syncopations mystiques et volontiers atmosphériques témoignent d’une inspiration minimaliste digne d’un Boom Bip voire même pourquoi pas d’un Sixtoo à la grande époque de Lex et d’Anticon, puis avec celles de Damien pour un véritable chef-d’œuvre d’hypnose funeste en flux tendu évoquant aussi bien l’abstract crépusculaire du DJ Shadow des débuts que les roulements martiaux et fantasmagoriques des BOs de giallos de Morricone, un mariage idéal en somme qui se termine même sur le pied de nez final d’une note d’ironie surannée pour emballer le tout."


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(Rabbit)


3. Farai - Kisswell


"Londonienne originaire du Zimbabwe, Farai se met en scène en guerrière lionne guidée par l’esprit de feu son père Kisswell, qui donne son titre à l’EP. Et c’est finalement la seconde partie de ce 4-titres aussi concis - au point d’en rester un peu sur sa faim - que mordant qui témoigne le plus ouvertement de cet esprit revanchard et libertaire, d’abord avec l’hypertendu et menaçant Inhale Exhale qui retrouve quelque chose du Prodigy de The Fat of the Land ou du Lo Fidelity Allstars circa 1998, une sorte d’électro-punk nihiliste aux crescendos aussi fiévreux que planants, puis sur le martial Vagabond flirtant avec la trap gothique mais avec une densité de production et une insolence dans le chant qui font toute la différence. Prometteur !"


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(Rabbit)


Notre beat tape du mois



- Unsung - Visual Art


"A l’image de sa pochette psyché signée Brandt Dykstra, son collaborateur sur l’excellent The Station Signal, Visual Art nous en met plein le troisième œil en mode synesthésie hypnagogique de trip chamanique, d’un Dog Ear abstract-patchouli façon DaKoTa circa Mandala aux bizarreries cut-up de They Call Him "Bad Blood".
Télescopant bossa nova et féérie savante à la Daedelus (Oh Seven, The Fountain), futurisme planant et beatmaking lo-fi (Patrick Swayze Nights, Intro to Fires), psychédélisme en suspension et textures déliquescentes (Park Fort, Fake Hands), groove folky ou jazzy et boom bap des familles (Springs (3), Digestif), triturages madlibiens et réminiscences d’une pop rétro chargée en
psychotropes (Memory Laces, At Night), cette nouvelle livraison d’Unsung n’en oublie pas le goût de l’Américain pour les sonorités de piano surannées (Stay in the Fire, Stay Inside), une véritable signature désormais.
Ça part dans les sens en somme, c’est aussi barré que classieux avec une bonne pincée de spleen en prime, on se demande parfois si c’est encore du hip-hop et c’est justement ça qui est fameux !"


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(Rabbit)


Le choix des rédacteurs



- Elnorton :

1. Sleaford Mods - English Tapas
2. Alexandre Navarro - Anti​-​Matière
3. JFDR - Brazil
4. Goldfrapp - Silver Eye
5. Pick A Piper - Distance

- Leoluce :

1. Girls Pissing On Girls Pissing - Songs Of Sodomy And The Compost Of Aethyr
2. L’Effondras - Les Flavescences
3. 2:13PM - Matkormano
4. Dead Neanderthals - Craters
5. Hems - Artisan

- Lloyd_cf  :

1. Goldfrapp - Silver Eye
2. Jacaszek - Kwiaty
3. Methyl Ethel - Everything is Forgotten
4. Soulwax - From Deewee
5. Body Count - Bloodlust

- Rabbit  :

1. Lifecutter - Death(c)rave
2. Olivier Alary - Fiction / Non-fiction
3. Wizards Tell Lies - Lost King, After You
4. 9T Antiope - Isthmus
5. Ichiban Hashface - Wolf Vs Snake

- Riton :

1. Wizards Tell Lies - Lost King, After You
2. 9T Antiope - Isthmus
3. Mount Eerie - A Crow Looked At Me
4. Jam Baxter - Mansion 38
5. Fange - Pourrissoir

- Spoutnik :

1. Ichiban Hashface - Wolf Vs Snake
2. Jam Baxter - Mansion 38
3. Insight & Damu The Fudgemunk - Ears Hear Spears
4. Westside Gunn - Hitler On Steroids
5. Your Old Droog - PACKS

- Spydermonkey :

1. JFDR - Brazil
2. L’Effondras - Les Flavescences
3. Hauschka - What If
4. Olivier Alary - Fiction / Non-fiction
5. 9T Antiope - Isthmus


Rendez-vous dans un mois pour une sélection d’avril qui, espérons-le, nous permettra de ressusciter notre vie sociale...