2017 en 3D pour conclure - 2/3 (de 18 à 34)

Que dire de plus sur cette année 2017 lorsque l’on a déjà pris la plume plus que de raison pour la commenter ? La question rhétorique appelle sans doute une réponse absurde et tirée par les cheveux. Et si pour conclure 2017, il s’agissait de rassembler - en trois parties de 17 - les conclusions des chroniques des disques qui ont compté ?

34. 36 - Black Soma

"Tourmenté mais jamais dystopique, Black Soma est un album précieux tant 36 se montre au sommet de son art, mettant le savoir-faire acquis lors de ses diverses expériences au service d’une cause unique : un classique ambient lyrique dans la lignée du magnifique Two Doors composé pour le quatrième volet de notre compilation IRMxTP".

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33. Jessica Moss - Pools Of Light

"C’est une démonstration de force que Jessica Moss propose sur ce radical Pools of Light, oeuvre intelligente et engagée. Evidemment défendue par Constellation, l’artiste expérimente en permanence de manière néanmoins accessible, à mi-chemin entre drone et néo-classique, hésitant constamment entre grâce majestueuse et défraiement lugubre".

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32. Akira Kosemura - In The Dark Woods

"Très cinématographique, In The Dark Woods voit donc Akira Kosemura s’affirmer un petit peu plus comme l’un des barons du néoclassique aux côtés de Max Richter, Nils Frahm ou Ólafur Arnalds. Son inspiration ressemble à un inépuisable puits dans lequel on ne demande qu’à s’abreuver éternellement".

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31. Aphant - Another Other

"La patte de l’artiste est donc clairement perceptible, ne serait-ce que pour la manière dont résonnent les différents éléments. "Après cet album, mon objectif principal sera d’ajuster mon matériel sonore, je voudrais que le processus soit plus rationalisé et accessible qu’il ne l’est actuellement, je pense aussi à investir dans certains outils pour améliorer encore le son de mes productions" indiquait l’Américain dans nos colonnes en mars dernier. En espérant qu’ils ne s’orientent pas vers un univers trop avenant, les prochains travaux d’Aphant risquent bien de nous faire rêver longtemps encore".


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30. Sourin - Kakyou

"Pour ce faire, il évolue dans des sphères oscillant donc entre IDM Warpienne, jungle, rock expérimental façon Deerhoof ou même post-rock névralgique à l’occasion d’un Sayakesa hallucinogène. Le champ des possibles est aussi vaste que l’inspiration du Japonais semble inépuisable, et Kakyou est l’un de ces trésors qui restera probablement bien gardé mais dont on ne peut que conseiller l’écoute approfondie".

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29. Spirit Fest - s/t

"Certes, ce premier long-format n’évite pas l’un des principaux écueils des "super-groupes" cherchant à inclure les orientations de chacun de ses membres, au risque parfois de brusquer les choses. Pour autant, chaque composant de ce Spirit Fest inspiré et désarmant constitue une ode au partage et à la saine procrastination, si bien qu’il serait dommage de passer à côté de cette sortie".


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28. Low Roar - Once In A Long, Long While

"Bien des formations courent durant des décennies après un riff possédant la moitié de la magie qui s’étend sur la totalité de ce titre hallucinatoire, lequel, au milieu d’un océan paisible mais élégant, ne fait qu’accentuer le caractère indispensable de ce troisième long-format de Low Roar".


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27. Dälek - Endangered Philosophies

"L’inspiration est cyclique, et après une légère baisse de régime, il apparaît de plus en plus évident que les concurrents à même de rivaliser sérieusement avec Dälek sur la scène du hip-hop underground sont peu nombreux".

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26. Library Tapes - Komorebi

"Le komorebi est en effet un concept japonais consistant à saisir une brève image où les rayons du soleil subliment un décor naturel. Précisément ce qui transparaît dans la musique de Library Tapes sur Komorebi  : la soudaineté de l’instant, la nature, la lumière. Et la majesté".


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25. Melanie De Biasio - Lilies

"Lilies va donc plus loin encore que Blackened Cities dans le minimalisme si bien que l’on se demande jusqu’où pourra aller Melanie De Biasio si elle poursuit cette évolution. Sans doute changera-t-elle de braquet tant Lilies résonne comme l’aboutissement de cette période discographique. Toujours est-il que ce souljazz downtempo atmosphérique constitue l’un des plus formidables cocons dans lesquels l’auditeur a pu se lover cette année".


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24. F Ingers - Awkwardly Blissing Out

"Avec ce disque, F Ingers s’assoit comme l’un des ovnis de la sphère indépendante actuelle, et il ne semble bien y avoir que Exploded View pour tenir la dragée haute au trio dans cette veine chamanico-expérimentale que l’on pourrait traduire comme le son d’un Portishead 3.0 (étant entendu que Third était la version 2.0), c’est-à-dire sans les scratchs et les beats, mais avec une désillusion vocale cristalline et des tourments instrumentaux similaires".

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23. Nadja - Stripped

"Bien malin qui aurait pu prédire que le prochain disque de Nadja se terminerait avec une telle légèreté. Cela dit, il est acquis depuis bien longtemps que rien n’est impossible avec le duo torontois qui, plus qu’un disque de reprises quelconques, accouche bel et bien d’un nouvel album à part entière tant chacun de ces six titres revêt une dimension radicalement différente de sa mouture originale".

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22. Jay-Jay Johanson - Bury The Hatchet

"Mais comme souvent, c’est lorsqu’il dynamise quelque peu son propos sans toucher à sa sensibilité que le Suédois est le plus efficace. Les beats resserrés du Paranoid initial, le downtempo jazzy contemplatif de She’s Almost You et surtout la cavalcade en retenue Rainbow en duo avec Lucy Belle Guthrie, fille de Liz Frazer et Robin Guthrie des Cocteau Twins, constituent des points culminants d’un disque qui occupe une place tout à fait honorable au sein d’une discographie majestueuse".

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21. Baxter Dury - Prince of Tears

"Il peut ainsi se permettre d’indiquer que « pour être honnête, certaines paroles sont profondément ringardes, mais mon style moqueur me permet un certain degré de sentimentalisme qui ruinerait le disque de n’importe qui d’autre ». Peut-être, en effet. Mais à la manière d’un Gainsbourg à l’époque de Melody Nelson, les limites vocales et les facilités de certaines paroles sont habilement masquées par un songwriting imparable et des artifices efficaces".


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20. Mammút - Kinder Versions

"Passant sans complexe d’une structure à la limite du trip-hop à une ballade pop aérienne presque édulcorée, ce titre est l’illustration du mélange de styles que le groupe est capable de proposer sur ce disque, qui est peut-être le descendant le plus abouti du Post de Björk. Ceux qui n’ont pas su apprécier le – pourtant fascinant – virage plus expérimental emprunté par l’Islandaise il y a une quinzaine d’années pourraient donc bien trouver leur bonheur dans les embardées de pop glaciales concoctées par Mammút sur ce Kinder Versions qui ne semble pas assez épais pour accueillir toutes les idées fourmillant dans les cerveaux des cinq artistes. La marque des grands disques, assurément".


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19. Girls In Hawaii - Nocturne

"Ainsi, lorsque les nappes granuleuses en arrière-plan de Willow Grove se mêlent à une batterie martiale, des voix sur un fil émotionnel incertain et des guitares métronomiques, les Girls In Hawaii touchent au sublime. On n’en demandait pas tant. Le tout, sans utiliser de recette et sans se renier. En allant de l’avant. Ce qui est toujours plus simple que de foncer tête la première sur une montagne de près de 9 000 mètres".

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18. Blockhead - Funeral Balloons

"Sans limite et sans frontière, l’ancien producteur d’Aesop Rock n’est désormais jamais aussi efficace que lorsqu’il travaille seul, et ce Funeral Balloons hanté et tout en tension mais jamais démuni de ses trouvailles abstract addictives constitue un album de choix dans une discographie pourtant déjà tout à fait recommandable".


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