IRM Podcasts - #1/ Pop Goes On !

Pour la première fois un rédacteur d’IRM se prête à l’exercice du podcast. Place donc à 1h30 de pop estampillée 2012, c’est RabbitInYourHeadlights qui régale en conditions 100% DIY, merci d’avance de votre indulgence et bonne écoute !




- Tracklist :

1. Alpha - Sunedune [ Eleventh Trip ]
2. Deerhoof - Bad Kids To The Front [ Breakup Song ]
3. Woods - Impossible Sky [ Bend Beyond ]
4. Jim Noir - Timepiece [ Jimmy’s Show ]
5. Folks - A la Maison [ French Songs EP ]
6. James Yorkston - Border Song [ I Was A Cat From A Book ]
7. Felix - Oh Thee 73 [ Oh Holy Molar ]
8. Face Of Man - Fast Car (The-Dream cover) [ At The Pheelharmonic EP ]
9. Will Samson - Oceans Are Wilder [ Balance ]
10. Passenger Peru - Heavy Drugs [ Passenger Peru ]
11. Angil & The Hiddentracks - This Time [ NOW ]
12. Efterklang - Dreams Today [ Piramida ]
13. Leila - (Disappointed Cloud) Anyway (feat. Mt. Sims) [ U&I ]
14. Paul Buchanan - Buy A Motor Car [ Mid Air ]
15. Why ? - Jonathan’s Hope [ Mumps, Etc. ]
16. Reza - A Day Of My Life [ Supermaan ]
17. Icons Of Andria - Operator’s Dream
18. Grizzly Bear - Yet Again [ Shields ]
19. Richard Kapp & The Gowns - Ghost In The Lime [ AMOK ]
20. Field Music - Just Like Everyone Else [ Plumb ]
21. Dan Deacon - Prettyboy [ America ]
22. Nomen Novum - Wicca Chimes [ If You Look For It, It’s There ]


Et pour voter pour le prochain podcast, c’est par ici.


  Blog - 22.10.2012 par RabbitInYourHeadlights


La biomécanique ambivalente de Christ. et AUJIK

En attendant la sortie de Cathexis, moyen-métrage d’animation dont on a déjà largement parlé ici, le beatmaker écossais Christ. et le réalisateur suédois Stefan Larsson, auteur par ailleurs de plusieurs de ses clips, se retrouvent à nouveau associés le temps d’une vidéo commandée par la chaîne de télévision japonaise Space Shower TV.

Dans la mouvance de la thématique développée par Cathexis autour des AUJIK (pseudo également de Stefan) et de leur société en communion avec la nature et la technologie, Nine States Of Ambivalence met en scène les interactions de neuf créatures biomécaniques, à la façon d’un véritable petit écosystème supervisé par l’homme. L’occasion de se familiariser avec les visuels digitaux assez fascinants du Suédois, avec en toile de fond un extrait de Pidgeon, inédit de Christ. dont la BO de Cathexis sortira par ailleurs sous forme d’album chez Parallax Sounds dans le courant de l’été :


Profitons-en par ailleurs pour rappeler qu’une compétition de reprises du musicien bat son plein, organisée en partenariat avec IRM jusqu’au 7 juillet. Vous trouverez toutes les infos dans nos pages, en français ou en anglais. Aidez-nous à faire passer le mot et envoyez-nous vos morceaux si vous êtes inspirés, il y a trois vinyles dédicacés à la clé et peut-être même une place dans une compilation !


Christ. sur facebook.


  Blog - 08.06.2012 par RabbitInYourHeadlights


Video killed the radio star... again

"J’aime les opportunités qu’offre le 21ème siècle pour présenter son travail de différentes manières". C’est par ces mots que Michael Stipe expliquait il y a quelques semaines son ambition de réaliser une vidéo pour chaque titre du quinzième album de R.E.M., Collapse Into Now.

Réalisateurs indépendants, vidéastes, documentaristes, plasticiens, écrivains ou acteurs touche-à-tout, la liste incluant le chanteur lui-même au côté de sa soeur Lynda était alléchante :

1. Discoverer (Michael & Lynda Stipe)
2. All The Best (James Herbert)
3. Überlin (Sam Taylor Wood)
4. Oh My Heart (Jem Cohen)
5. It Happened Today (Tom Gilroy)
6. Every Day Is Yours To Win (Jim McKay, Chris Moukarbel & Valerie Veatch)
7. Mine Smell Like Honey (Dominic DeJoseph)
8. Walk It Back (Sophie Calle)
9. Alligator Aviator Antipilot Antimatter (Lance Bangs)
10. That Someone Is You (James Franco)
11. Me, Marlon Brando, Marlon Brando And I (Albert Maysles & Bradley Kaplan)
12. Blue (James Franco)

Oui mais voilà, à mi-parcours le groupe et ses collaborateurs sont déjà responsables des deux vidéos les plus moches et vides de sens de tous les temps... et on exagère à peine :


(hum, que dire de plus à propos de "ça"... ? )


(avec une Peaches effrayante en gros plan, remercions donc Lance Bangs pour elle, compagnon de Corin Tucker qui avait pourtant fait ses preuves, y compris avec R.E.M. du temps de New Adventures In Hi-Fi )

Et force est de constater qu’It Happened Today et son ramassis de clichés sur l’ennui suburbain :


... la série de plans photographiques, tout aussi chiante mais pour le moins cohérente de Jem Cohen pour Oh My Heart :


... ou même l’efficace Mine Smell Like Honey tout juste sauvé par son esthétique du contraste :


... ne volent pas beaucoup plus haut. Qu’a-t-il bien pu se passer alors ? "Je me suis adressé à des gens avec lesquels je souhaitais vraiment travailler et auxquels je pouvais faire confiance pour faire absolument tout ce qu’ils voulaient", ajoute l’Athénien. Bon, jusque là ça se tient. "J’ai souvent été surpris, mais j’ai souvent eu ce que je voulais." Ah ? "Ce qui m’a surpris, c’est à quel point ils ont su travailler en interconnexion, comme pour un album." Heu... hein ? Enfin heureusement, il y a Sam Taylor Wood, réalisatrice anglaise du récent biopic Nowhere Boy sur John Lennon pour rattraper le coup avec l’aide précieuse de son acteur de compagnon Aaron Johnson qui troque ici la panoplie de l’ancien Beatles pour celle d’un hurluberlu sans pudeur ni complexe :


Pour la suite, c’est par ici que ça passe, en espérant que le drôlissime James Franco, maître de cérémonie des derniers Oscars, ou la paire Chris Moukarbel / Valerie Veatch déjà responsable d’un chouette clip aux hormones adolescentes pour The Drums sauront relever un peu le niveau général de ce projet pourtant pétri des meilleures intentions.


  Blog - 05.04.2011 par RabbitInYourHeadlights


Mes bons amis de Flotation Toy Warning

Il est des groupes que l’on retrouve avec le même plaisir que l’on a à retrouver un vieil ami qui fût très proche à une époque. Au premier contact, on se sent comme dans un petit cocon confortable, on retrouve rapidement ses repères de jadis. On découvre alors petit à petit des changements, des évolutions qu’il a connues entre temps. Parfois, on en ressort déçu et on le classe comme une belle histoire mais terminée, préférant s’en tenir à ce qu’on a connu. D’autres fois, on appréciera l’évolution et on décidera de continuer encore un bout de chemin avec lui.

Dans ma propre expérience, Ghinzu fait partie de la première catégorie. Une belle nostalgie me prend lorsque je repense à Electronic Jacuzzi ou Blow mais je reste plutôt de marbre en ce qui concerne la suite... Dans la deuxième catégorie, j’ai invariablement mes chouchous de Thee More Shallows et The Notwist. Deux groupes qui ont pu créer de toutes pièces leur propre univers, singulier et cohérent, dans lequel il fait bon se lover et où il y a finalement peu de choses à jeter.

On doit tous avoir des groupes avec des univers auxquels on adhère complètement. Sentiment encore renforcé si on a découvert ce groupe par nous-mêmes voire encore plus si ce groupe est méconnu : c’est alors notre petit préféré "à nous".

Tout cela m’amène à parler d’un groupe qui rentre dans cette catégorie et que je n’ai découvert que tout récemment : Flotation Toy Warning. Ils sont une sorte de condensé d’influences (pop, électro...) tellement bien digérées qu’elles se fondent complètement dans leur musique, laquelle finit par avoir une identité propre. J’y trouve un côté littéraire, bucolique. Les images, les titres, les paroles, tout pousse à rentrer dans l’histoire qu’ils racontent. On pourrait se croire parfois dans les brumes de la Tamise au début du 20e siècle, dans une ville portuaire du fin fond de la Bretagne par un temps pluvieux et gris voire dans une expédition maritime au bout du monde (comme le suggère la biographie sur leur site, parlant d’explorations maritimes et de bêtes mystérieuses). Une multitude de détails, une mélancolie latente, beaucoup de sensibilité, de l’envoûtement, voilà les éléments du groupe selon moi. Un seul long album à leur actif : Bluffer’s Guide To The Flight Deck, un disque intemporel, inclassable et indispensable.

On les avait ainsi perdus de vue depuis 2004 et on les croyait perdus en mer quelque part entre le Cap Horn et l’Antarctique. Mais voici que l’on reçoit des nouvelles fraîches ! Ils nous reviendront le 25 avril avec le 7" Fire Engine (chez Talitres) composé de deux inédits : When The Boat Comes Inside Your House et A Season Underground, premier 7" d’une série qui se clôturera par un nouvel album dont le titre actuel est The Machine That Made Us. Ô joie !

Et pour patienter :



  Blog - 09.03.2011 par Guismo


Se les pendre à Glasgow !

Il y a de la souplesse sur ce webzine, de la jeunesse, du bruit et de la fureur de vivre. Et heureusement, sinon point de billet comme celui-ci, sans queue ni tête et où je m’extasie devant deux groupes que les jap’ de Knew Noise Recordings ont repéré il y a déjà fort longtemps.


Un Cadavre

On commence donc avec un duo de Glasgow à l’origine d’un EP 6 titres à faire trembler les petites soeurs. Si je ne devais retenir qu’un titre, ça serait probablement ce Prize Fighter qui renvoie les frères Jones (And Also The Trees) à leurs misères ordinaires.


Carrément excellent, ou disons largement suffisant pour ressusciter quelques défunts membres de la confrérie batcave & co. Et tant qu’à les avoir tirés de leur torpeur, allez donc écouter les autres titres via soundcloud ... à charge dès que possible de dégoter ça chez un bon disquaire ici ou ailleurs.

Myspace : www.myspace.com/ryevskiredoute


She’s Hit

Glasgow toujours, coupe à la Justin B., âge incertain mais le duvet certainement encore soyeux ... euh pardon, try again ... She’s Hit, titre d’un morceau incontournable de Nick Cave et ses Birthday Party, mais également nom d’un groupe qui ouvre le bal avec un single intitulé re:peater bien rentre-dedans.


Facile vous allez me dire ? Oui facile, tellement facile qu’ils sont même capables de titres comme ce Pleasure qui suit, et là on commence quand même à sentir pointer le groupe qui ne va pas rester longtemps signé uniquement par un obscur label japonais.


Myspace : www.myspace.com/sheshitglasgow


  Blog - 01.03.2011 par indie