Interview sur un nuage - 7/ Dog Bless You
Les plus fidèles de nos lecteurs auront certainement remarqué des messages subliminaux distillés ces dernières semaines sans ostentation dans nos pages, concernant un ambitieux projet prévu pour les fêtes de fin d’année. Coupons court au mystère, si ce n’est au suspense : il s’agit d’une compilation, entièrement composée de morceaux inédits que nous ont gracieusement offerts un certain nombre d’habitués des colonnes d’IRM. Et... c’est tout pour le moment ! Vous en saurez plus très bientôt en suivant les petits cailloux que la rédaction sèmera à raison de deux interviews par semaine, agrémentées d’énigmes et de surprises, jusqu’à la mise à disposition de l’objet. Une invitation à vous familiariser avec l’univers de nos contributeurs de tous horizons géographiques et musicaux, en espérant qu’ils vous surprennent et vous enthousiasment autant que nous.
Samuel Ricciuti, patron du label Chez.Kito.Kat dont l’excellent catalogue n’en finit plus d’accoucher de merveilles, fait partie de ces individus à la démarche atypique qui ont des choses à dire. En marge de l’interview, l’artiste s’excuserait presque de ne pas avoir été concis. Entretien avec un Messin qui parle comme il compose. Avec le cœur et sans langue de bois.
L’interview
Y a-t-il deux ou trois choses que nos lecteurs devraient savoir de toi avant d’écouter la compil’ ?
Je suis capricorne. J’aime la sauce tomate plus que tout dans la vie. Et quand j’étais petit, je voulais partir au Canada pour devenir Youngblood...
Qu’est-ce qui t’a décidé à prendre part à ce projet de compilation ?
Je suis un lecteur d’IRM. J’y ai découvert pas mal de choses. Voir nos productions, celles du label Chez.Kito.Kat chroniquées dans ces pages, c’était déjà une belle chose. Genre « on passe de l’autre coté, on passe de lecteur à acteur ». Quand tu m’as proposé ce projet, je me suis dit que ça serait une bonne façon de remettre le projet Dog Bless You en route après une période un peu creuse, et pour une bonne cause.
Tu indiquais, pendant le processus de création du morceau Connie & Blyde, avoir expérimenté le syndrome de la page blanche. Comment as-tu vécu cette période et quels processus ont permis de renouer avec la composition ?
Oui, je dirais même le projet ableton blanc. Après la sortie de mon album Ghosts & Friends, je n’ai pas allumé un synthé, pas enregistré la moindre piste pendant plusieurs semaines. Tout mon home studio décablé. Un sanctuaire. Cet album m’a vidé. J’avais envie de me consacrer un peu plus à Beat For Sale, à d’autres choses.
Et puis tu m’as proposé ce projet de compil’. Depuis le mois d’août, on se pose de temps en temps avec Salima, qui est ma compagne dans la vie et au sein du label, à la maison pour travailler sur des instrus. On a finalisé ce morceau commencé il y a de ça quelques années. Connie & Blyde. Ce qui nous a amené à commencer d’autres tracks.
Je me suis dit que c’était le bon track pour cette compil’. Il est en réelle continuité de mon album, par le featuring déjà, et aussi annonceur de quelques autres projets à venir.
Si tu devais décrire ta contribution en une phrase ?
Le début d’une nouvelle période. Ou non.
Mad et S.M.B.M, tes deux derniers EPs, sont disponibles sur Bandcamp sur le principe du "Pay What You Want" à partir d’un euro. Tu as également poussé extrêmement loin le principe du "Do It Yourself". Tenir entre ses mains un album signé par Chez.Kito.Kat est quelque chose de touchant, ta compagne Salima Bouaraour prenant en effet le soin de coudre elle-même la pochette de chaque exemplaire, les rendant ainsi uniques. On imagine qu’une réflexion éthique est venue alimenter ce choix contraignant. D’une manière plus générale, la musique "gratuite" ça t’inspire quoi ?
Déjà, je tiens à préciser que je n’ai aucun problème avec la musique gratuite. Depuis le CKK001, je fais circuler le catalogue du label gratuitement sur une plateforme de peer to peer spécialisée en indie et musique non mainstream.
Avant le peer to peer et internet, j’achetais pas mal de disques, mais le processus n’était pas le même. J’allais à Paris régulièrement dévaliser les bacs des disquaires spécialisés (hip hop/électro) à Châtelet, dans le 11ème, et je piochais pas mal de disques au hasard, en fonction des labels et des étiquettes. Aujourd’hui, j’achète toujours des disques, du vinyle à 99,9%, la différence, c’est que grâce au peer to peer, je sais d’avance ce que j’achète. J’écoute énormément de choses téléchargées à la maison. Je fais mon tri en numérique. Et j’achète ensuite les disques qui m’ont le plus marqué. Pour les écouter avec le vrai son analogique sur une vraie platine. Disons que le peer to peer m’a permis une consommation de musique un peu plus « maline ». J’ai une quantité astronomique de disques que j’ai achetés dans les années 90 à l’aveugle et dont je ne sais plus quoi faire, car honnêtement, le hasard ne t’amène pas toujours sur de belles choses. Je bénis tous les jours le peer to peer, internet, et la musique gratuite. Elle m’a fait découvrir des choses folles !
Et c’est pour cela que si tu cherches bien (5 minutes, pas plus) tu trouveras toute la musique CKK gratuite sur le net. La musique doit circuler. Gratuite ou non.
Après, concernant l’objet. Des labels m’ont marqué au début des années 2000 avec des objets manufacturés. De beaux objets. Fabriqués en petites quantités. Pas rentables pour un sou. CKK est la suite logique de tout ça. La plupart des choses qu’on écoute sont le fruit de petites éditions, micro-labels, petites structures basées ici ou là. C’est un petit monde. C’est en quelque sorte mon parcours, celui de Tof et Salima. Et CKK est le fruit de ces parcours. Et puis, acheter un disque en 2012, c’est devenu presque une démarche, autant faire de cette démarche une expérience unique avec un packaging unique...
Une certaine lassitude vis-à-vis de Dog Bless You s’est installée car tu ne prenais pas de plaisir à défendre seul ces morceaux en live. Quel est ton rapport à la scène ?
Sur les premiers lives de DBY, j’avais un guitariste qui m’accompagnait en live, en plus des sampleurs, boîtes à rythmes et laptop. C’était vraiment cool. Une belle période. Je me suis toujours emmerdé en regardant le live d’un type seul derrière son laptop qui clique sur enter, space, shift... Je ne voulais pas infliger ça au public de DBY. Donc je suis tout de suite parti sur l’idée de rajouter des instruments en live à partir de 2006.
Malgré ce qui reste un beau principe d’authenticité (no laptop), force est de constater que pour certaines prods en musique électronique, un 100% live sans laptop, c’est franchement difficile.
On est parti en 2007 s’installer au Canada quelque temps, et j’ai dû faire mes premiers lives de DBY tout seul, derrière mon laptop. Je me sentais seul sur scène. Vraiment. Imagine le truc, je joue dans une salle mythique de la ville à mes yeux, la Casa Del Popolo, seul derrière mon laptop... J’aurais tellement voulu avoir à ce moment toutes mes machines hardware, mon guitariste...
En rentrant du Canada, j’ai commencé les lives avec Komparce, un de mes autres projets, et là, ça a été le déclic. Christophe, avec qui je joue dans Komparce, n’y est pas pour rien. Il amène une grande part d’improvisation et pas mal de synthés analogiques et machines de tous types sur les lives de Komparce. Au fur et à mesure de nos lives, on a appris à diminuer l’impact du laptop (à force de plantages) sur nos lives, pour finalement totalement le supprimer dans Beat For Sale (Komparce + Salima au chant et Kaliayev à la guitare). Ce n’était donc pas pour y revenir dans DBY.
Quand j’ai sorti l’album de DBY en mai dernier, je savais que je ne le défendrais pas en live. Il y a 10 morceaux en featuring sur cet album, impossible de réunir tout ce beau monde sur des lives. J’ai réussi sur la date de release à Metz, à réunir quasiment tout le monde, sauf les deux rappeurs canadiens. Mais sur le long terme, c’est vraiment impossible. Et le défendre seul sur scène, il en est hors de question.
J’aime énormément la scène. Elle est un but, une finalité. Je ne suis pas de ceux qui produisent en cachette toute leur vie. J’ai besoin de m’exprimer sur une scène. Mais je l’aime surtout quand je suis un acteur passif et dépendant d’un tout, d’un groupe, un peu comme dans Beat For Sale, où je ne joue que les lignes de basses, quelques arrangements ou les leads de synthés... Quand je me retrouve seul derrière le laptop, la scène, c’est vraiment nul.
Au-delà des amitiés initiales qui ont immédiatement enrichi le catalogue, par quels processus avez-vous réussi à l’élargir ? Êtes-vous en perpétuelle recherche de nouveaux artistes ou leurs signatures ne correspondent-elles qu’à la suite logique de rencontres ?
C’est difficile à dire. Je ne suis pas franchement à l’affût de nouveaux artistes. C’est pas une obsession. Mais c’est vrai que, déformation professionnelle, j’écoute tout ce qui m’arrive aux oreilles avec attention, et quand ça me plaît, je me renseigne sur qui fait quoi, comment, pourquoi. Et si l’éventualité d’une sortie CKK est envisageable, j’y travaille.
Les amitiés initiales sont toujours là, et pour nous, c’est très important. Twin Pricks, Dr Geo, Mr Bios, Alone With King Kong...
Les prochaines sorties du label sont des suites logiques de rencontres. Car c’est comme ça que nous fonctionnons depuis le départ avec CKK. Mais il n’y a pas de règles pré-définies. Par exemple, pour le label numérique, DIGITAL KITO KAT, que nous venons de créer en été dernier, le pattern change. La diffusion numérique nécessite moins de proximité avec les artistes (pas de profits, pas d’investissement, musique diffusée gratuitement) et on peut gérer ça facilement par courriel. Là où une production « physique » demande beaucoup plus de proximité entre le label et les artistes, le label digital bénéficie d’une communication à son image, sur les réseaux, même avec les artistes.
Tu as écouté beaucoup de hip-hop, notamment le Wu-Tang Clan. On retrouve cet héritage dans la signature de certains artistes sur ton label. Il y a cinq ans, tu indiquais ton envie de t’investir dans un projet d’abstract hip-hop. Où en es-tu à ce sujet ?
Oui à cette époque, j’envisageais plus DBY comme beatmaker. C’est d’ailleurs un peu ce que j’ai fait inconsciemment sur Ghosts & Friends, sauf que les chanteurs ont remplacé les rappeurs sur quelques tracks. Mais la démarche reste la même. Je compose un beat, une instru, et ils posent dessus.
Des projets 100% abstract hip-hop, on en sortira en 2013 (à suivre le projet du Luxembourgeois [VWAZ] et du Québécois Maxime Robin). Mais ça ne sera pas DBY. J’écoute beaucoup moins de hip-hop en ce moment. Le hip-hop francophone me gonfle vraiment, mis à part un ou deux trucs et je mets moins d’énergie à rechercher les petites perles hip-hop venues des US. C’est peux être signe de vieillesse. Je n’accroche plus aux textes du hip-hop français. Le bling bling, tout ça…
Les priorités musicales et l’affect évoluent. En ce moment, je passe plus de temps sur soundcloud à rechercher des prods de la scène électronique et minimale allemande, hollandaise ou belge. L’électro minimale, ambient, house, c’est aussi un côté qui a toujours été très présent dans mon écoute et mes influences. Et il prend le dessus maintenant. J’envisage de plus en plus de consacrer quelques prochaines sorties en white label, destinées aux DJ et boutiques spécialisés dans la scène minimale. À voir. On va déjà travailler sur les prochaines sorties.
Tu évoquais il y a quelques années l’importance qu’a eu Boards Of Canada dans ton parcours musical. Comme dans celles des Écossais, la notion de voyage est très prégnante dans tes compositions. En quoi tes fréquents allers-retours outre-Atlantique influencent-ils ta musique et tes positions éthiques ?
Les voyages m’influencent c’est sûr. Par exemple, nos quelques allers-retours à Berlin ces derniers mois ne sont pas pour rien dans un retour aux influences électroniques et minimales.
Le Canada, c’est différent, plus que m’influencer, je le vis. C’est depuis que je suis tout jeune, j’ai commencé à patiner à l’âge de sept ans, le hockey a forgé mon affect pour ce pays, mon coach était montréalais, et j’y ai fait un premier stage de hockey à l’âge de 11 ans. Depuis, les allers-retours sont incessants, j’y ai fait une co-tutelle pour mon doctorat aussi, on y a vécu, travaillé, étudié. Montréal, c’est un peu notre ville d’adoption, et même si l’on est revenu vivre en France pour des questions pratiques et matérielles (Salima est professeur d’histoire ici), je sais que l’on finira là bas. C’est écrit. C’est comme ça.
Montréal, en plus d’être la Mecque du Hockey sur Glace (je te laisse imaginer l’influence que ça a sur moi), c’est aussi et surtout une scène musicale atypique, il se passe quelque chose dans cette ville. Dans les quartiers au nord du Mont Royal, le Mile End, Little Italie, Rosemont, Villeray. Il se passe quelque chose. La création foisonne. Et avoir vécu dans ces quartiers m’a beaucoup apporté.
J’ai aussi pu travailler avec Ian, un des deux boss de Constellation Records sur mon mémoire de DEA consacré aux labels indépendants en 2005, et fréquenter les ateliers du label, les petits endroits où les types du label, de Godspeed et toute cette bande squattaient, m’a apporté un certain regard. Honnêtement, quand je suis rentré dans les ateliers du label montréalais et que j’ai vu que dans une même pièce immense les types vivaient, entreposaient leurs stocks de disques, et fabriquaient les pochettes à la main, ça a été un déclic. Notre salon à Richemont, c’est un peu devenu ça. Un atelier/home studio où l’on vit et l’on fait vivre notre label, notre musique.
La rencontre en 2006 avec les types de Below The Sea aussi a été une chose importe dans notre parcours, Pascal (Millimetrik) a aussi son petit label Chat Blanc Records. Il fabrique avec sa copine des mini CDs, dans des pochettes faites à la main, édition de 100 exemplaires, avec points de coutures aussi. Voilà le genre d’expériences et rencontres qui ont fait de CKK ce qu’on est devenu. Des influences parmi d’autres, dont pas mal sont issues de la scène montréalaise et canadienne en général. Parce qu’on y a passé du temps, tout simplement.
Tu m’as lancé sur un sujet vraiment important là, Montréal et sa scène, je pourrais en parler des heures, j’y ai consacré une grande partie de mes recherches universitaires aussi. Je t’ai pas encore parlé de la scène électronique et expérimentale qui est extrêmement riche aussi dans cette ville, de son festival Mutek, du festival Suoni per il Popolo, de Thisquietarmy et son petit monde, le webzine Emoragei, bible de la scène Indie au début des 2000, Jeff et le festival Under The Snow, Sixtoo et ses concerts sauvages, les dizaines de micro labels, les cafés concerts mythiques, Casa Del Popolo, Sala Rosa, le hip-hop franco dans St Michel, Laval, ces disquaires aux bacs franchement riches où j’ai passé des heures et des heures... Bref, oui, vivre tout ça, automatiquement, ça te forge et ça influence ta création.
Pour en revenir à ta question, Boards Of Canada a été, avec tout le catalogue Warp d’ailleurs, l’une de mes grandes influences. Et le voyage est, comme chez eux, une obsession dans ma création, et dans ma vie tout court.
Quant à l’éthique, je ne m’attarderai pas trop sur le sujet. Six ans de gestion d’un label, le rapport très proche à toute la scène musicale, à ces artistes, ces musiciens, ces décideurs qui tirent les ficelles, ces manageurs de pacotille, ces programmateurs, ces journalistes, sans rentrer dans les détails, m’a fait évacuer toute utopie d’une quelconque éthique dans ce milieu. Je finis par penser que ce milieu est pourri de l’intérieur, comme tous les autres milieux artistiques ou non. Le label Constellation m’a beaucoup influencé dans la démarche, certes, mais force est de constater que je n’accroche pas du tout au coté judéo/nationaliste barré qui anime leur étiquette. Pareil pour d’autres musiciens et structures qui nous ont influencés, il y a toujours un petit quelque chose qui fait que l’on se dit que derrière l’utopie se cache des choses moins belles.
Au final, si on continue à faire des disques en petite quantité, à la main avec les gens de CKK, c’est parce qu’on aime la musique et les beaux objets manufacturés. Tout simplement. L’éthique, et le discours politico engagé, il n’y en a pas Chez Kito Kat. On oublie ça. La seule chose que l’on s’impose, c’est le "zéro subvention".
Tes participations discographiques sont déjà nombreuses. A titre personnel ou sur ton label, à quoi doit-on s’attendre dans les prochains mois ?
Comme je te le dis plus haut, on a créé un label numérique, DIGITAL KITO KAT dédié aux musiques électroniques et expérimentales. Une dizaine de maxis sont en cours de création pour les prochaines semaines/mois. Un jeudi sur deux ou trois dans les prochaines semaines sera un jeudi Digital Kito Kat. J’ai déjà hâte de vous faire partager tout ça.
Quant au physique, sur Chez.Kito.Kat Records, on sort le très prometteur split aux accents « pop » entre Alone With King Kong et S8N (moitié de Twin Pricks) le 8 décembre et le 29 décembre la compilation KITO SOUNDS #5. En janvier sortiront le EP de [VWAZ] jeune beatmakeur luxembourgeois, le EP d’In Circles un peu plus orienté électronica et celui de Synthesis clairement électro-pop. En février, ce seront l’album de Shizuka orienté électro-indus, un EP/VIDEO du beatmaker Maxime Robin avant la fin de l’hiver et le premier album du très jeune Alexandre Martinez en mars prochain. Voilà pour les certitudes. C’est un programme très chargé.
Concernant les projets perso, on sort un maxi digital accompagné d’une vidéo en décembre avec Beat For Sale (si on arrive enfin à terminer le mix devenu un casse-tête). Je travaille sur un remix de Chapelier Fou pour un de ses projets futurs. Je continue la compo de temps à autre avec Christophe, mon associé dans Komparce et Beat For Sale, et on prépare un petit truc aussi avec Salima, un duo, qui verra peut-être le jour en 2013 sous le même nom que le titre du morceau que vous trouverez sur la compilation IRM. Ou non.
Un disque à écouter sur un nuage ?
Tous les albums de Pan American, ou de Loscil. Je suis dans mon revival Pan American/Kranky en ce moment. En plus on fait jouer Loscil sur la prochaine Kito Night aux Trinitaires à Metz en mars prochain. Je suis tout fou.
La surprise
Difficile de ne pas repérer l’amour de Samuel Ricciuti pour le Canada au fil des lignes précédentes. En guise de surprise, le Messin nous a proposé une démo composée en 2007 alors qu’il vivait à Montréal. Depuis, le morceau n’a jamais été partagé car l’artiste n’arrivait pas à régler quelques détails tels qu’il l’aurait souhaité. Le résultat est pourtant extrêmement satisfaisant, les boucles répétitives donnant un aspect hypnotique à cet Alep Road :
Quelques liens utiles
A écouter et télécharger librement :
Clouds et Clashes, les deux premières parties de notre compilation - qui en comptera trois.
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