2019 sans le confort(misme) - 50 EPs

Les EPs, c’est mon pêché mignon. Assez courts pour être facilement assimilés mais suffisamment consistants pour dessiner un univers, retranscrire une vision. Simples compilations de faces B ou de fonds de tiroir pour la culture rock, ils sont bien souvent les grands (ou petits ?) oubliés des classements de fin d’année, car les chroniqueurs musicaux n’en écoutent pour ainsi dire jamais, à moins que cela ne vienne d’un musicien de chevet. Pourtant, dans les milieux de l’ambient et autres musiques expérimentales, de l’électro ou même depuis peu du hip-hop, ils sont depuis longtemps un moyen d’expression à part entière, évitant le remplissage pour aller droit à l’essentiel. Chaque année et de plus en plus à dire vrai, les chefs-d’œuvre de moins de 30 minutes sont légion. Voici ceux sans lesquels 2019, pour moi, ne serait pas tout à fait le même cru d’exception.





1. Ellicist - Point Defects

"Cet EP généreux de 8 titres pour pas loin d’une demi-heure tranche assez radicalement avec la pop électronique à laquelle nous habitue depuis près de 20 ans l’excellente écurie Morr Music. Pour autant, rien de plus logique que d’y retrouver cette première sortie d’Ellicist, puisqu’au côté du Grec Thomas Chousos (Tadklimp), Berlinois d’adoption, c’est un certain Florian Zimmer, ex Lali Puna, qui tire les ficelles de cette ambient de forêt tropicale extra-terrestre aux rythmiques amniotiques plus ou moins désarticulées, parfaitement synthétisée par des morceaux tels que Lilei ou Ponds & Graves dont les soundscapes étranges et percussifs évoquent autant Sabiwa que les premiers Andrea Belfi ou les travaux les plus électroniques, exotiques et narcotiques de Mike Cooper."


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2. Lifecutter - Rapture

"Domen Učakar met un peu de jus de fruit du Dragon bien sanguinolent dans son vin mais n’adoucit pas pour autant ses atmosphères oppressantes aux beats industriels et aux saillies digitales saturées. De la technoise insidieuse de Cascades à l’ambient bruitiste et funeste du final Love Brutality d’où émergent les échos manipulés d’un piano plombé en passant par les déstructurations tourmentées de Light Trance, Rapture ajoute néanmoins aux abstractions radicales des précédentes sorties du Slovène une certaine mystique sépulcrale dans la continuité du plus posé Safe Place."


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3. 10th Letter - Ten Toes Down OST

"Jeremi Johnson met en musique sur 10 petites minutes le premier court-métrage de Cedric Umoja, artiste influencé par l’afrofuturisme qui s’y met en scène sur les terres de sa famille dans un rapport mystique et politique aux propriétés des communautés noires américaines. L’occasion pour le Philadelphien, après le cyberpunk labyrinthique du génial Ultra Violence, de renouer plus ouvertement avec des racines jazz dont il ne s’était jamais vraiment éloigné, les quatre instrumentaux de cette bien trop courte bande-son évoquant tour à tour le maître David Axelrod, le groove rétro-futuriste des Heliocentrics, les visions astrales et déstructurées du précurseur Sun Ra ou encore le souffle libertaire de l’Art Ensemble of Chicago."


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4. Scorn - Feather

Pourquoi l’EP du grand retour m’a-t-il fait plis d’effet que l’album sorti dans la foulée ? Sa concision peut-être, ou un meilleur équilibre entre l’hypnotisme de ses beats reptiliens et l’immersion de ses textures fuligineuses aux nappes d’une noirceur sans fond ? Quoi qu’il soit, plus ou moins insidieuses ou menaçantes, les trois versions du morceau-titre de ce Feather sonnent comme autant de compositions à part entière et la transe presque tribale aux vertigineux échos dub d’un Whatever Is Touched Turns à la croisée de Cut Hands et du Massive Attack de Mezzanine enfonce le clou en inondant tout l’espace d’une lumière noire dont Cafe Mor n’aura paradoxalement pas tout à fait réussi à égaler le magnétisme malaisant, hormis peut-être sur le parfait Never Let It Be Said.


5. Chris Weeks - The Golden Mirror

"Nouvel EP (36 minutes tout de même) pour l’ultra-productif Britannique dont les harmonies frémissantes aux allures de douce symphonie des astres répondent aux couleurs - jaune solaire et noir cosmos - d’un artwork ouvertement inspiré du télescope spatial James-Webb. Toujours cette fascination pour l’espace donc, que Chris Weeks déroule ici dans un minimalisme synthétique et majestueux, tout en nappes évanescentes et enchanteresses d’aurore boréale faite disque."


6. Mr Key & Greenwood Sharps - Green & Gold

"Encore un bijou sorti du giron de High Focus, meilleur label hip-hop anglais de la décennie. Personnellement, c’est à Strangelove que m’a surtout fait penser cet univers aux raps flottant et aux beats parcimonieux, en particulier sur les très ambient et texturés The Good Intentions Paving Co. et Go Outside, les samples acoustiques de That’ll Be the Day, Palace of the Sun ou G&G / Vonneguts flirtant quant à eux avec l’épure des non moins géniaux Ed Scissor & Lamplighter. Mais le joyau étincelant de cet EP, c’est bien son final Chapada Diamantina, hymne à la vie dont le romantisme solaire mâtiné de spleen cristallin colle des frissons du début à la fin."


7. Ikuko Morozumi - Tarot

"Avec son IDM de machines en révolte aux abstractions abrasives et viscérales, la Japonaise semble documenter le dernier souffle d’humanité d’une société de plus en plus phagocytée par le digital et la technologie. Des voix déformées exhalent ainsi leurs glitchs sur cet EP défendu par l’excellent Detroit Underground (label d’électro expérimentale fondé à la fin des 90s par laquelle transitèrent notamment Phoenecia, Richard Devine, Qebrμs ou encore Valance Drakes), tandis que les beats rouleaux-compresseurs déstructurent la techno à coups de pulsations massives, saturées, dyslexiques, quelque part entre Autechre et Kangding Ray."


8. BR202 - The Original Soundtrack - 002

"7 ans après Installations nocturnes, le Palois continue d’épurer ses bandes-son post-apocalyptiques pour ne conserver sur ce deuxième volet de The Original Soundtrack que pulsations synthétiques décharnées à la John Carpenter (Walking The Burned Forest), apeggiators d’intelligence articielle psychopathe (It Snows Ashes), synthés lugubres et distordus (Exploring The Cave) ou autres drones rampants, au point que The Conversation, dernier de ces quatre instrus insidieux, n’est pas loin d’évoquer la BO dark ambient aussi minimaliste que malaisante de Full Metal Jacket."


9. Dr.Nojoke - Inventing Importance

Une écoute sur Bandcamp rendra difficilement justice à ce premier objet multimédia des MAT Editions de CLIKNO, label du Berlinois Dr.Nojoke qui se propose d’associer art contemporain (l’artwork du peintre digital Jonathan Canupp), essai (un texte humaniste de la philosophe Marianne Kjaer Klausen) et deep techno. Qu’importe, les rythmiques immersives et nappes mouvantes de l’auteur du génial Reconstructed Electric Bass-Guitar se suffisent à elles-mêmes sur cet EP aux accents dub (Chiripim) voire acid house (Wengedoo) dont les atmosphères inquiétantes juste ce qu’il faut (Stonude) déjouent l’hédonisme de façade.


10. Ben Chatwin - Live at The Priory Church

"Nous en avions déjà eu un aperçu en vidéo, c’est désormais toute une session enregistrée en compagnie du Pumpkinseeds String Quartet dans cette petite église proche d’Édimbourg que l’Écossais Ben Chatwin nous offre de télécharger à prix libre. Du lyrisme d’un Silver Pit à mi-chemin de l’hédonisme et de la tragédie à la tension cinématographique du Black Castle en question en passant par le crescendo plus progressif d’un Unravel fidèle à son titre ou les pulsations et saturations du sommet Fossils aux arrangements tantôt atmosphériques ou poignants, ces quatre réinterprétations rivalisent d’ampleur et d’intensité sans jamais verser du mauvais côté de l’emphase. Magistral !"


11. Aqka Torr - Taquin

La première sortie du nouveau projet de Frank Riggio dont on parlait notamment ici et reste peut-être la plus équilibrée, entre synth-pop décadente et alambiquée (Son), électronique stellaire et organique aux élans futuristes martiaux et saturés (Beasign), ambient à synthés chauffés à blanc (Ezen Dorr) et incursions hip-hop warpiennes et mutantes, ici via un remix de l’excellent Azeem. Quant à Delicate Distortions, il évoque ce que le dubstep aurait pu devenir si les expérimentations d’un Culprate avaient prévalu sur sa décrépitude mainstream.


12. BOW Quintet - Live at Icarus

Je reviendrai dans mon classement des plus beaux concerts de l’année sur la performance parisienne du quintette belge emmené par le contrebassiste Cyrille de Haes (aka Otto Lindholm) en compagnie d’Aidan Baker, moment de magie post-classique capiteuse et hantée qui augure on l’espère d’un album du même acabit. En attendant, dans l’expectative d’un premier long format l’an prochain chez Gizeh, cette longue impro captée dans un studio gantois pour l’émission de radio Icarus révèle en une demi-heure tout le potentiel de BOW, capable de glisser en un clin d’oeil d’une musique de chambre romantique ample et cinématographique aux névroses lancinantes d’un classique contemporaine anxiogène et discordant, avant de dérouler sur une ambient aux accords clairsemés dont la tension sourde joue du silence et de la dimension rythmique des cordes pincées. Magnifique.


13. Caulbearer - The Last City

Avant leur retour en long-format au côté de Scorched Earth Policy Lab sur un Resurrection qui a marqué mon année dark ambient et que pas moins de 7 années séparent du fabuleux Haunts, Caulbearer avait bien démarré ce cru 2019 sur la résolution de déterrer divers enregistrements jamais publiés, à commencer par cette re-création d’un morceau né de l’unique performance live du duo ricain à ce jour, en 2013. Bande-son de purgatoire sur terre et de désolation, The Last City évoque à coups de drones de lumière noire et de grouillements d’antimatière, du haut de sa longue piste de 20 minutes construite comme un album à part entière, les cauchemars urbains de Clive Barker autant que ceux, plus métaphysiques et abstraits, de Lovecraft.


14. Franck Vigroux - Théorème

Saturations hostiles et beatmaking aussi incisif qu’élibriste dominent sur ce court format du Français, et du crescendo de bruit blanc qui menace d’envahir tout l’espace sur Carré au minimalisme géométrique de TT et Nord qui n’auraient pas dépareillé du côté de Kvitnu ou de Raster-Noton, en passant par l’impressionnant VX90 aux murs de textures grésillantes et dissonantes, les "hypothèses" de Théorème donnent lieu à des "démonstrations" qui ne prennent jamais le pas sur des atmosphères tantôt violemment irradiées en face A ou délicatement ionisées en face B.


15. Monolog - Northern Landfall

"Les textures ont toujours la part belle chez le Danois Mads Lindgren. Plein de field recordings oppressants, de percussions de son trouvés et de saturations analogiques volontiers stridentes et lancinantes (Laika), Northern Landfall cultive aussi bien des réminiscences de blues désertique (Desinere) que des dystopies aux synthés irradiés (Nuraghe) et autres fantasmagories lynchiennes au background cauchemardé (Decorporation Act), rappelant que l’ambient, même sans tomber dans les recettes trop souvent éculées du dark ambient, son cousin post-industriel en perte de vitesse, ça n’est pas que de la délicatesse audiophile pour siestes électroniques."


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16. Crimeapple - Viridi Panem

"Un sens assez magnifique du sampling glauque suinte de ce mini-album du New-Jersien, au point d’avoir du mal à me décider entre l’opératique Lupos, l’angoissant Entenmann’s, le menaçant D’Angelo Vickers ou le dystopique Dead Gringos aux distos de synthés post-apocalyptiques, sur quel serait le point culminant d’un Viridi Panem cohérent comme pas permis dans le lugubre et le malaisant. Pour le rap conscient il faudra repasser ("i need another bitch in my life" scande notamment Crimeapple sur l’insidieux Alium, ça donne le ton) mais pour un bad trip des bas-fonds sinon, on a posé l’oreille où il fallait !"


17. Odalie - Odalie

"Il y a quelque chose de la trop rare Marielle V Jakobsons chez Odalie, dont le premier EP éponyme dévoile dans une ampleur impressionnante une mystique à mi-chemin de la Terre et des astres, la mélancolie langoureuse d’un violoncelle emplissant tout l’espace sonore qui sépare les basses profondes des synthés érodés et autres blips évanescents sur le magnifique La nécessité d’être, dans une danse des cœurs et du cosmos dont le lyrisme tout en retenue n’a d’égale que l’hypnotisme pétri de mystère et d’éternité. D’une électronica mi-stellaire, mi-primale (Solstice) à une ambient néo-classique aux textures organiques sous-tendue de quelques kicks abstraits (Parenthèse), ce généreux 4-titres augure assurément du meilleur pour la suite des aventures de la Lyonnaise."


18. IDK IDA - Muscle Memory

Du spleen tortueux de 83 à la puissance martelée de Fade Out en passant par les tourments nébuleux de Tomorrow’s Heartache, le prometteur The Bug et un concert envoûtant au Sulfure Festival en mars dernier n’auront pas été de trop pour nous préparer au sommets de romantisme capiteux et désespéré de ce nouvel EP de l’Islandaise. Un triptyque de complaintes de deuil amoureux aux textures et pulsations électroniques pénétrantes qui ne pourra que séduire les aficionados des facettes les plus atmosphériques de Björk période Homogenic et des sorties solo de Thom Yorke, figures tutélaires avouées à côté desquelles IDK IDA n’a plus à rougir.


19. Dälek - Respect to the Authors

"Du Dälek planant et shoegazeux pur jus, d’un With These Mics narcotique qu’illustre une superbe vidéo en claymation (animation en pâte à modeler, pour les anglophobes) au downtempo insidieux de Words Connect en passant par le stratosphérique et souverain Defiant. La tension du flow de Will Brooks est plus retenue que jamais, mais par derrière ça bourdonne et ça distord toujours autant, jusqu’à en renouer avec le dark ambient de leur collaboration avec Faust d’il y a 15 ans déjà sur le final Seek Harbor, dénué du moindre beat."


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20. Grzegorz Bojanek - Pure

"Ce nouvel EP du Polonais Grzegorz Bojanek déroule sur 4 mouvements son idée d’une musique purement ambient, dénuée de beats ou d’arrangements pour laisser gonfler et emplir tout l’espace son jeu d’harmonies dronesques aux textures éthérées. Pour autant, rien de rébarbatif ou de stagnant sur Pure, tant l’équilibre qui l’anime, entre futurisme et zen mystique, évanescence stratosphérique et grondements massifs, capte l’attention à chaque instant par son magnétisme et sa majesté, qu’il s’agisse du spleen crépitant aux synthés en déréliction de la Part 2, ou des allures de bande-son d’anticipation d’une Part 4 ténébreuse aux voix manipulées et aux idiophones ballotés par le vent."


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21. La Fausse Patte - VerTigO

"En attendant de découvrir la facette rappée toujours en construction du producteur de Besançon, c’est un court format enregistré il y a plus d’un an que nous offre La Fausse Patte en guise d’avant-goût cinématographique et jazzy à souhait. Les fans de jazz morriconien (Polarité) et d’ambiances lynchiennes (Vertigo et sa sublime reconstruction du thème de Blue Velvet) vont adorer, ceux des atmosphères ténébreuses et plus minimalistes du Company Flow de Johnny from the Hospitul mais passé à la moulinette dub ne seront pas en reste (4ème Dimension, Henry Portrait). "


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22. Fabio Orsi - November Notes

Plutôt discret l’an passée, on doit à Fabio Orsi une demi-douzaine de superbes sorties cette année, pour la plupart autoproduites, dont les plus électroniques Forma et di lumi e chiarori commentés dans nos Tirs Groupés. Ajout tardif mais de toute beauté, November Notes trouve l’équilibre parfait entre ambient analogique aux synthés oniriques dignes de Boards of Canada, électronica scintillante aux arrangements délicats, kosmische musik aux envolées piloérectiles et drone ascensionnel, quatre directions qui dominent respectivement les instrumentaux de cet EP au lyrisme épuré, assurément l’un des sommets de la discographie de l’Italien.


23. YN - Chants de force

"Les Lillois nous avaient impressionnés au Sulfure Festival en mars dernier (quelques photos ici) en formule rap/batterie puissante et hymnique, YN livrent enfin leur premier EP chez Atypeek Music. Souvent crûment ("balayer toutes les lois que la pudeur nous impose" entend-on d’ailleurs sur le final Relovution), entre convictions enflammées et énergie du désespoir, ces Chants de force nous parlent en vrac de l’identité noire et de ses contradictions dans la société d’aujourd’hui (Nègre), d’appétits de révolte (l’incandescent B met des bombes), de survie dans la création (R) et d’amour fusionnel aussi, il en faut, plus que jamais même en ces temps troublés (Mariage). Vivement la suite en long format et de les revoir en concert, surtout !"


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24. Féroces - Paul

"Féroces n’est plus mais offre un dernier baroud d’honneur aux fans éplorés du projet avec ce Paul enregistré avant le départ de son guitariste au printemps dernier. Outre deux reprises, celle déjà connue et shoegazeuse à souhait de My Bloody Valentine (Sometimes) et une autre, aussi improbable que réussie, de Wicked Game aux guitares lynchiennes (vous avez dit Twin Peaks  ?) également hantée par l’un de ces monolgues mélancoliques de films en VF toujours omniprésents (Paris, Texas de Wenders pour le coup), c’est l’inédit Personne ici ne doit se sentir responsable de quoi que ce soit qui synthétise le mieux pour la postérité le style Féroces, avec ce "pep talk" d’entreprise post-suicide plombant d’indécence du génial La Loi du marché sur fond de post-rock cinématographique mêlant riffs tempétueux et lyrisme radiant."


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25. La Forêt, Presque - La Forêt, Presque

Ces improvisations hip-hop fantasmatiques et libertaires nous viennent d’une session d’enregistrement estivale des Helvètes de L’Axe du Mal crew au fin fond de l’Auvergne. Salem suinte ainsi la canicule et les scratches animaliers des vieux Buck65 et on y retrouve notamment en anglais le spoken word de Faï (Ferocious41), également chineuse de field recordings atypiques et bidouilleuse de bruits divers, et le timbre rauque de l’excellent ARtK (Amorce, Ferocious41) qui co-produit l’EP avec Monsieur Connard, tandis qu’Anklature (Journée Standard, Hardcore des Alpes) disserte sur John Carpenter sur un Mobile digne des atmosphères des So-Called Artists de la grande époque d’Anticon puis télescope idées et sonorités décousues au gré du cup-up absurde et des jazzeries ambient et opiacées d’Oedipe avant de perdre la boule pour de bon sur l’électronique Boiled. Heureusement, Faï est là pour remettre un peu d’ordre dans l’urgence en digressant... sur la pensée mathématique et sa structuration justement. En vrai, c’est encore plus bordélique et surréaliste que ça, allez donc écouter pour vous faire une idée !


Les 25 suivants, sans commentaires mais avec des liens vers nos éventuelles chroniques de l’année :

26. HeAD - Unpublished (d’un espace à l’autre)
27. LPF12 - Million Mile Memory
28. Rob Dougan - The Life of the World to Come
29. beric. - Irregular In Shape
30. Jérôme Chassagnard - Wind
31. Moodie Black - MB I I I . V M I C H O A
32. Alexandre Navarro - Pneuma
33. Stumpf - Stumpf
34. Blakk Harbor - Krude
35. Re-Arbeiten - Co - llapse and Re - building
36. Amber Fog - Other Time
37. Lugerlex - Monkey Dust
38. Håla Duett - Rana
39. Collapsology - Bankster’s Party
40. Radien - Aste
41. Skee Mask - ISS004
42. Juana Molina - Forfun
43. Oliver Barrett - A Burden Equal to Our Strength
44. Elcamino - Elcamino 2
45. r.roo - skrik
46. Foie Gras - Holy Hell
47. Evan Caminiti - Refraction
48. Portrayal of Guilt - Suffering Is A Gift
49. Philippe Petit & Black Sifichi - The Bedded
50. Philippe Neau - white *​*​*


La suite très vite avec les meilleurs sets live de l’année à Paris !